Cameroun: les sports équestres en quête d’un nouveau souffle

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Le 09/06/2018 à 15h32

La fédération camerounaise y afférente organise une compétition internationale à Maroua, dans la partie septentrionale du pays, ce week-end, pour tenter de donner un coup de fouet à la discipline.

La Fédération camerounaise des sports équestres organise ce 9 juin à Maroua, la régionale capitale de l’Extrême-nord, un grand prix international afin de clôturer sa saison sportive.

Des compétiteurs sont attendus du Tchad et du Nigeria, pays proches de la partie septentrionale du Cameroun. Le Grand prix international sera couplé à la Coupe du Cameroun. Les épreuves ont lieu sur 1.600 et 1.800 mètres pour les chevaux dits «talons», et sur 2.000 mètres pour ceux dit «soudanais».

La course sur 2.200 mètres est, quant à elle, uniquement réservée à la Coupe du Cameroun. «Nous avons décidé d’organiser en même temps la Coupe du Cameroun et le Grand prix international, compte tenu du fait que nous avons repris les activités de la fédération avec un certain retard. Nous faisons recours à nos amis les plus proches, les Nigérians et les Tchadiens, pour les échanges d’expérience», explique le président de la Fédération camerounaises des sports équestres, Kassouloum Abbakabir.

Du côté de la Fédération, on espère qu’une compétition de cette envergure pourra enfin donner un nouvel élan aux activités. Les sports équestres, comme beaucoup de fédérations sportives civiles au Cameroun, souffrent de maux comme les problèmes de financement face à la rareté des sponsors et de sources de revenus, les problèmes d’organisation interne et de formation des cadres sportifs, etc.

Aussi, dans de nombreuses disciplines, la saison sportive se limite souvent à quelques rares tournois, question de désigner les champions de la saison afin d’être retenus par le ministère en charge des Sports pour les activités marquant la clôture de la saison en fin d’année, en présence du chef de l’Etat Paul Biya.

Par ailleurs, les sports équestres qui allient l’homme et le cheval imposent d’autres contraintes logistiques et médicales pour l’entretien des chevaux de course.

Pourtant, les courses hippiques et les sports équestres sont très populaires dans la partie septentrionale du pays notamment, où le cheval est une tradition et fait partie du paysage des animaux plus ou moins domestiqués. Les courses hippiques sont aussi très suivies à travers les compétitions à l’étranger relayées par le Pari mutuel urbain camerounais (PMUC), société de paris hippiques basée à Douala, la métropole économique. Aussi, les responsables de la Fédération pensent-ils que la discipline, si elle est davantage soutenue, pourrait avoir un fort potentiel dans le pays.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 09/06/2018 à 15h32