Au cours d'une réunion, ce 5 décembre, du Comité interministériel en charge de l'organisation de la Coupe d'Afrique des nations (CAN 2019), tenue à Yaoundé sous la présidence du Premier ministre, le gouvernement camerounais a fait son autocritique après le retrait de la compétition annoncé par le Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) la semaine dernière.
De la synthèse des travaux relayée par la presse camerounaise, il ressort que le gouvernement camerounais abandonne la voie du contentieux, alors que certaines pistes évoquaient la saisine du Tribunal arbitral du sport (TAS) en Suisse pour contester la décision de la CAF.
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Aussi, tout en se pliant à cette décision du Comité exécutif de la CAF, le Cameroun devrait-il engager des négociations pour accepter d'accueillir officiellement la CAN 2021, tel que l'a proposé le président de la CAF. «Pour arranger les choses de manière vraiment humaine, décalons toutes les CAN. Donnons plus de chance au Cameroun pour qu'il réalise les infrastructures et on va les accompagner de près. Pour 2021, on organise la CAN au Cameroun et en 2023, on organise en Côte d'Ivoire. C'était la décision prise par le Comité exécutif. C'est confirmé», a déclaré Ahmad Ahmad, dans une interview cette semaine à la télévision panafricaine Afrique Média.
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Exit donc toute communication officielle visant à pointer du doigt la CAF après ce retrait. Un choix diversement commenté par la presse locale. Si pour le quotidien privé "Mutations", «le gouvernement plaide coupable», le journal "Essingan" rapporte de «chaudes empoignades entre ministres» au cours de cette réunion. De son côté, le quotidien "Le Jour" titre à sa Une que «Le gouvernement se plie à la décision de la CAF».
Cependant, l'opinion publique continue toujours d'exiger que des têtes tombent après ce camouflet, perçu comme une humiliation. La deuxième priorité consiste à poursuivre la construction des infrastructures prévues dans le cahier de charges de la CAF.