Cameroun: incertitudes sur le début du championnat de football professionnel

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Le 11/01/2019 à 10h00, mis à jour le 11/01/2019 à 10h12

Entre problèmes internes, organisationnels et financiers, une énième date de démarrage des compétitions a été fixée au 26 janvier 2019. Cependant, le pays accuse déjà un grand retard pour s'arrimer au nouveau calendrier de la CAF.

Après moult reports, comme très souvent au regard de l'expérience des saisons écoulées, le début du championnat de football professionnel a été fixé au 26 janvier 2019 en ce qui concerne la MTN Elite One et au 30 janvier 2019 pour la MTN Elite Two. Des dates fixées à l'issue d'une réunion de concertation tenue en toute célérité avec la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT).

Preuve de l'urgence de la situation, il s'agit du premier dossier sur lequel s'est penché Seidou Mbombo Njoya, le tout nouveau président de la fédération. Cette date sera-t-elle enfin la bonne? Les acteurs du football l'espèrent, dans un contexte de tensions au sein de la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC).

A la crise institutionnelle qui secoue cette administration en charge de l'organisation du championnat, s'ajoute une crise financière, du fait de l'absence de fonds pour financer le déroulement des compétitions. Après plusieurs années d'existence, la LFPC n'a toujours pas réussi à acquérir une autonomie financière et dépend encore des subventions allouées par l’Etat, la FECAFOOT et MTN, la société de téléphonie mobile, sponsor principal des championnats.

Autre sujet d'atermoiements de la LFPC, le nombre de clubs devant participer aux championnats. A l'issue de la réunion avec la FECAFOOT, il a été maintenu à 18 pour la première division et 15 pour la deuxième division, comme la saison écoulée.

Pourtant, le président de la Ligue, fortement contesté en interne, avait annoncé un élargissement respectivement à 20 et 18 équipes pour les diverses compétitions. Intervenant en arbitre, la fédération a également obtenue du président de la LFPC, Pierre Semengue, le retrait des plaintes déposées auprès de certaines juridictions nationales contre certains administrateurs de la Ligue et présidents de clubs.

Le conseil d'administration de la LFPC, prévu ce 11 janvier, devrait permettre de fixer également la date de l'assemblée générale ordinaire de l'institution. Pendant ce temps, sur le terrain, les clubs continuent de s'entraîner indéfiniment. Les représentants du pays dans les compétitions africaines de clubs ont dû se résoudre à affronter des équipes plus aguerries physiquement lors des tours préliminaires, sans le moindre match officiel dans les jambes.

Sur quatre représentants prévus à l'origine, seuls New Stars de Douala et Coton Sport de Garoua demeurent en course en coupe de la Confédération africaine de football (CAF). Les incertitudes sur le calendrier national vont obliger les clubs à jouer plus de matchs en peu de temps afin de rattraper le retard enregistré sur le calendrier et s'arrimer à la nouvelle donne voulue par la CAF.

En effet, lors du symposium de Rabat en juillet 2017, il a été proposé et approuvé que la saison de la CAF s'étalera désormais d'août à mai, un peu comme en Europe, et non plus de février à novembre comme traditionnellement. En attendant d'y voir plus clair financièrement, la FECAFOOT a promis d'octroyer à la LFPC et aux clubs, une subvention pour le début des championnats.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 11/01/2019 à 10h00, mis à jour le 11/01/2019 à 10h12