Ligue des Champions d'Europe: Salah, Mané,..., champions d'Europe avec Liverpool

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Le 01/06/2019 à 22h40, mis à jour le 01/06/2019 à 22h53

Liverpool au sommet de l'Europe. Les "Reds" de Mohamed Salah, buteur sur penalty après 1 minute 48 secondes, ont étouffé Tottenham (2-0) lors d'une finale 100% anglaise, décrochant à Madrid leur sixième couronne continentale.

Alors que le spectacle avait été époustouflant en demies, la finale la plus apathique de la décennie s'est décantée après 23 secondes de jeu, sur un penalty concédé du bras par le Français Moussa Sissoko, et transformé par Salah au stade Metropolitano. Puis, au bout de la purge, une frappe croisée du Belge Divock Origi à la 87e minute a plié ce match somnolent.

Qu'importe l'ennui, la revanche est belle pour l'Egyptien Salah, héros malheureux de la finale perdue l'année précédente par Liverpool face au Real Madrid (3-1). Ce maigre avantage a suffi au bonheur de son entraîneur Jürgen Klopp, enfin titré en C1 à sa troisième tentative.

"Le match était difficile, ça couronne toute la saison, a savouré Klopp au micro de RMC Sport. Ce soir, c'est la meilleure soirée."

Au coup de sifflet final, alors que le "kop" de Liverpool entonnait le fameux "You'll never walk alone", le bouillant Klopp a enlacé calmement les gens de son staff avant de communier avec ses joueurs, casquette vissée sur la tête.

On ne retiendra ni le score, ni le scénario, digne des plus cyniques prestations de l'Atlético Madrid, habitué aux scores étriqués dans son antre du Metropolitano. On ne retiendra que le club vainqueur, qui a fait parler son expérience de la C1 pour s'installer à la troisième marche du palmarès de l'épreuve-reine européenne derrière le Real Madrid (13 sacres) et l'AC Milan (7).

Madrid, c'était un mauvais souvenir pour les "Reds" l'an dernier, battus à la régulière par le grand Real. Cela restera cette fois comme un bon souvenir pour Liverpool, qui vient encore d'échouer à la 2e place en Championnat d'Angleterre cette saison. Et c'est un souvenir cruel pour Tottenham, qui vivait sa première finale de Ligue des champions et n'a vraiment poussé que dans le dernier quart d'heure.

Coup de froid

Les finalistes avaient-ils laissé tout leur influx lors de demi-finales à couper le souffle ? Comme lors de la précédente finale anglo-anglaise, entre Manchester United et Chelsea (1-1 a.p., 6 t.a.b. à 5) en 2008, on s'est ennuyé ferme sous les températures caniculaires du stade Metropolitano.

Tout avait pourtant commencé par un coup de froid, dès la première action: débordement de Sadio Mané, centre détourné de l'épaule, puis du bras par Sissoko et penalty, peut-être sévère. Mohamed Salah, l'infortuné Salah sorti sur blessure après 30 minutes l'an dernier face au Real, l'a transformé en force face à Hugo Lloris (2e). 

"Si l'arbitre a pris cette décision, c'est que c'était la bonne, a réagi Lloris, gardien et capitaine de Tottenham, au micro de BFM TV. A partir du moment où l'on démarre le match à 1-0 pour l'adversaire, oui, on a raté l'entame de match."

Mais le 5e but de Salah dans cette C1, qui aurait dû enflammer la rencontre, a au contraire assommé tout le monde.

Les "Reds", pour ne pas se découvrir, ont allongé le jeu. Et Tottenham s'est enferré à passer par l'axe, se montrant trop brouillon.

Le pari Kane manqué

Quant au pari Harry Kane, titulaire alors qu'il n'avait plus joué depuis une blessure à une cheville en avril, il a fait long feu: aucune occasion en première période, et un timide centre en début de seconde!

Bref, après des heures à festoyer au soleil en dégustant les breuvages locaux, les milliers de supporteurs anglais pouvaient s'assoupir sans crainte. Et les passionnés qui ont dépensé sans compter pour acheter des places à la sauvette, parfois pour près de 5000 euros l'unité, n'en avaient pas vraiment pour leur argent.

La seconde période a été légèrement plus emballante, lorsque Tottenham, rescapé de tant de situations désespérées cette saison, a tenté de provoquer à nouveau le destin.

Mais le petit lob de Dele Alli n'a pas surpris (73e) et le gardien brésilien Alisson Becker a été vigilant, notamment devant Son Heung-min puis Lucas Moura (79e).

En 2018, les bourdes du gardien Loris Karius avaient plombé Liverpool. Cette fois, le nouveau portier des "Reds" avait la main ferme. Et même si celles d'Hugo Lloris n'ont pas beaucoup tremblé, le Français s'est incliné en fin de match sur le tir croisé d'Origi.

L'ennui était fini, la nuit pouvait commencer.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 01/06/2019 à 22h40, mis à jour le 01/06/2019 à 22h53