UEMOA. Banques: de nouvelles règles prudentielles à partir de janvier 2018

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Le 22/04/2017 à 17h27, mis à jour le 22/04/2017 à 17h40

La Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest (BCEAO) salue la mise en oeuvre par les banques de la région ouest-africaine des normes et règlements internationaux du Comité de Bâle. Ces règles prudentielles adoptées depuis juin 2016 entreront en vigueur en janvier 2018.

Profitant de la 2e édition des «Jours de Banque» organisés le jeudi 20 avril à Dakar sous l’initiative de l’Association des professionnels des banque et établissements financiers (APBEF), Khady Bèye Camara, venue représenter la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest (BCEAO), a montré sa satisfaction sur le respect, en zone UEMOA, des directives de Bâle II et Bâle III.

Après leur adoption par le Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest en juin dernier, ces directives vont permettre aux Banques de la sous-région d’être en phase avec les normes et règlements internationaux. Elles entreront définitivement en vigueur dès l'année prochaine, mais l'ensemble des établissements bancaires a commencé leur implémentation.

Des banques plus solides

De l’avis de la représentante de la BCEAO, «l’adoption de cette nouvelle réglementation par les établissements financiers renforce la solidité financière des institutions et leur résilience face aux crises internes et externes». Les institutions financières annexes également bénéficieront de cette nouvelle réglementation. Ainsi, les institutions bancaires pourront apporter une plus importante contribution dans le développement des économies des pays membres de l’Uemoa.

Analysant ces nouvelles réformes, Khady Bèye Camara a rassuré les professionnels des banques de l'accompagnement par la BCEAO à tous les niveaux «Il convient de relever que le respect des nouveaux cadres comptables et prudentiels dès leur entrée en vigueur fixée au 1er janvier 2018 exige son appropriation par les établissements assujettis et une communication accrue à l’endroit de la clientèle», a-t-elle conclu.

Tout est parti de la crise des subprimes

Depuis juillet 2007, début de la crise des «Subprimes», beaucoup de sociétés ont déposé le bilan à cause des prêts hypothécaires à risque. Tant de familles sont disloquées à cause d’un prêt à taux variables qu’elles ont peiné à rembourser. Plusieurs techniciens de bâtiment et agents immobiliers sont au chômage faute d’acheteurs. Ainsi, au sortir de cette crise qui a affecté plusieurs zones économiques du monde, il fallait établir des règles pour minimiser les risques prises par les institutions financières. C’est dans ce contexte que le Comité de Bâle, regroupant plusieurs Banques centrales, a mis en place les directives Bâle II et Bâle III pour permettre aux institutions financières de circonscrire leurs risques.

Ainsi, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) recommande aux professionnels, la rationalisation des conditions de banque et un contrôle plus pointu en interne. Cette recommandation va être suivie par la quasi-totalité des Banques de la zone UEMOA.

Le Conseil de ministres de l’UEMOA avait adopté, le 24 juin 2016 à Lomé, la Décision n°13 pourtant dispositif prudentiel applicable aux établissements de crédit et compagnies financières de l’UEMOA. Ce fut également le cas de son annexe, la Décision n°14 concernant la supervision sur base consolidée des établissements de crédit maison-mère et des compagnies financières de la zone.h

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 22/04/2017 à 17h27, mis à jour le 22/04/2017 à 17h40