Les bouchons monstres font partie du quotidien de 5 millions d’Abidjanais. En effet, la majorité des voies urbaines de la capitale économique ivoirienne sont aujourd’hui saturées ou en voie de saturation.
Une situation désastreuse qui nuit aux conditions de vie des populations et à la compétitivité des activités économiques urbaines.
Face à cette situation, les autorités ivoiriennes ont initié un vaste programme intégré de développement urbain qui met l’accent sur les infrastructures de transport et dont le coût est évalué à 770 millions d’euros.
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La BAD s’est engagée à accompagner ce projet avec une enveloppe de 567 millions d’euros, soit 74% du coût total du projet. De même, elle a contribué à mobiliser des cofinancements de l’Agence japonaise de coopération internationale (8%) et du Fonds pour l’environnement mondial (1%). De fait, l’apport de l’Etat ivoirien se réduit à 17%. seulement.
Après avoir décaissé une première tranche de 237,52 millions d’euros en 2016, permettant ainsi le financement non seulement du 4e pont d’Abidjan –reliant Yopougon au Plateau-, mais aussi de services connexes, l’institution panafricaine a donné son feu vert pour le décaissement de la seconde tranche de 329,47 millions d’euros.
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Cette tranche va permettre la transformation de 88 km de voies menacées de saturation en autoroutes urbaines et ainsi doubler la capacité d’écoulement du trafic. Il s’agit notamment des segments Yopougon-Carrefour de Jacqueville (ouest d'Abidjan), Yopougon-Thomasset (au nord), Rocade Y4 (nord) et le boulevard Latrille. De plus, il est prévu la mise en place des feux tricolores de circulation et la mise en place d’un système intelligent de contrôle du trafic.
C’est donc là un véritable coup de pouce que vient d’obtenir le Projet de transport urbain d’Abidjan. De quoi rendre la vie quotidienne des automobilistes un peu moins compliquée...