Côte d’Ivoire: la Chine à la rescousse de la filière noix de cajou

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Le 05/11/2018 à 17h09, mis à jour le 05/11/2018 à 17h09

La Chine va apporter un bol d’air à la filière de la noix de cajou ivoirienne qui a frôlé la crise cette année faute d’acheteurs. Le groupe chinois CGCOC a signé un accord portant sur l’achat de 100.000 tonnes de noix au cours de la prochaine campagne qui s’ouvre en début d’année.

La filière ivoirienne de la noix de cajou peut pousser un ouf de soulagement. Le secteur, qui avait pâti de l’absence de débouché pour la production nationale, pourra compter sur un nouveau client, la Chine. Le géant asiatique va absorber à lui seul 100.000 tonnes de noix durant la prochaine campagne, soit près de 15% de l’offre nationale.

L’accord a été signé en marge de la Foire internationale des importations chinoises qui s’ouvre ce 5 novembre à Shanghai, entre le CCA (Conseil du coton et de l'anacarde-), l’organe gouvernemental ivoirien en charge de la filière, et le groupe chinois CGCOC -CGC Overseas construction group Co.

Premier producteur mondial de noix de cajou avec un peu plus de 700.000 tonnes par an, soit 20% de l’offre mondiale, le pays vient d’achever une campagne marquée par une baisse de la demande de ses principaux clients, le Vietnam (qui achète 70% de la récolte ivoirienne), l’Inde et le Brésil. Un contexte qui avait occasionné une baisse de moitié des prix d’achat aux paysans (par rapport au prix officiel), et un blocage des cargaisons au port d’Abidjan, faute de trouver des acheteurs. Au cours d’une conférence de presse fin octobre, Adama Coulibaly, le directeur général du CCA indiquait que 18.000 tonnes de noix en stock restaient encore invendues, 150.000 tonnes de noix invendues ayant été annoncés en juillet dernier.

Si cet accord est salué par les autorités ivoiriennes, le pays entend aller au bout de son ambition de transformer 50% de sa production nationale d’ici 2020, alors que seulement 7% subissent une transformation actuellement.

La question de la transformation sera à nouveau au cœur du SIETTA -Salon international des équipements et des technologies de transformation de l'anacarde-, le salon international des équipements et technologies de transformation de l’anacarde, qui s’ouvre ce 8 novembre à Abidjan.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 05/11/2018 à 17h09, mis à jour le 05/11/2018 à 17h09