Côte d’Ivoire: Alassane Ouattara accède à la demande des mutins et les appelle à regagner les casernes

Alassane Ouattara, président de la Côte d'Ivoire.

Alassane Ouattara, président de la Côte d'Ivoire.. DR

Le 07/01/2017 à 20h32, mis à jour le 07/01/2017 à 21h48

Le président ivoirien a accédé à la demande des soldats relatifs à l’amélioration de leurs conditions de vie, non sans exprimer un sentiment de gâchis. Ces derniers ont été appelés à regagner les casernes.

C’est dans un bref discours de quelques minutes que le président ivoirien a pris la parole après deux jours de manifestations de colère des soldats. «Je confirme mon accord pour la prise en compte des revendications relatives aux primes et à l’amélioration des conditions de vie et de travail des soldats», a-t-il fait savoir à l’issue du Conseil des ministres extraordinaire de ce samedi.

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Cependant, Alassane Ouattara a exprimé son amertume de voir les efforts de relance de l’image du pays être réduits à néant. «Je voudrais redire que cette manière de revendiquer n’est pas appropriée. En effet, elle ternit l’image de notre pays après tous nos efforts de développement économique et de repositionnement diplomatique».

Si aucune scène de pillage ni aucune perte en vie humaine ne sont à déplorer, il faut dire que le mal est fait. Il y a un risque que la confiance regagnée des investisseurs en ait pris un coup, ce qui pourrait être un désastre pour le pays.

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«Ayant marqué mon accord, je demande à tous les soldats de regagner leur caserne pour permettre l’exécution de ces décisions dans le calme». Le président Ouattara termine ainsi son discours sur cette demande de calme, mais qui ne montre aucune sérénité de sa part. 

Cette intervention s’est tenue alors que venaient de prendre fin les pourparlers entre le ministre de la Défense et les représentants des soldats à Bouaké. Après avoir refusé une première fois de regagner les casernes hier, ce nouvel appel sonne comme un test qui devrait permettre d’appréhender les motivations réelles de ces soldats.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 07/01/2017 à 20h32, mis à jour le 07/01/2017 à 21h48