"Je suis candidat à l'élection présidentielle de 2020. Je veux être le porte-étendard de cette réconciliation qui va donner une autre ouverture à notre pays", a déclaré mardi à l'AFP M. Gouali, toujours membre du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) mais qui se présente en tant qu'indépendant.
Premier candidat déclaré, il estime que "l'accalmie que connaît actuellement le pays n'est pas la paix".
"Les prisonniers et les exilés de la crise postélectorale (2010-2011) sont à 90% originaires de l’ouest (du pays). La réconciliation nationale doit pouvoir partir de cette zone", a souligné l'ex-député de Vavoua (ouest).
De l'avis de nombreux observateurs, la politique de réconciliation du président ivoirien Alassane Ouattara a été insuffisante depuis son accession au pouvoir en 2011, et les divisions persistent.
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La Côte d'Ivoire a connu une décennie de crise politico-militaire, marquée par une partition entre le Nord aux mains d'une rébellion et le Sud contrôlé par le camp de l'ex-président Laurent Gbagbo (au pouvoir de 2000 à 2011). Cette période troublée a culminé avec la crise postélectorale de 2010-2011, au cours de laquelle les violences ont fait plus de 3.000 morts en cinq mois.
Diplômé du Centre d'études diplomatiques et stratégiques de Paris, M. Gouali s'est prononcé par ailleurs contre la mise en place d'"un parti unifié" avant la présidentielle de 2020, un projet porté par le Rassemblement des Républicains (RDR) du chef de l'Etat.
Ce projet se heurte à des réticences au sein du RDR mais surtout de ses alliés et notamment du principal d'entre eux, le PDCI, de l'ancien président Henri Konan Bédié.
Un des points d’achoppement est justement l'investiture du candidat à la présidentielle de 2020: une partie des membres du PDCI estiment que cette investiture revient de droit à leur formation, puisqu'ils ont soutenu celle du RDR à deux reprises, en 2010 et 2015.