Abidjan et Ouagadougou se rencontrent au sommet ce 27 juillet afin de parachever les discussions sur le 7e TAC, le traité d’amitié et de coopération, principal outil de coopération entre les pays voisins.
Lancé il y a dix ans, en pleine crise ivoirienne afin d’aplanir les tensions récurrentes entre les deux pays et favoriser un rapprochement par l’économie, les six derniers traités ont permis d’ouvrir des chantiers d’infrastructures importants.
Les plus emblématiques sont ceux des infrastructures devant relier et faciliter les échanges entre les deux parties. Prévue sur une distance de 1.200 km, l’autoroute Abidjan-Ouagadougou a pour l’heure démarré côté ivoirien. Le pays qui a déjà réalisé un tronçon de 260 km jusqu’à Yamoussoukro, au centre, a également démarré une second section d’une quarantaine de kilomètres allant jusqu’à Tiébissou pour un investissement de 92 milliards FCFA. Coté Burkina, le président Roch Kaboré annonce le premier coup de pioche à partir de Ouagadougou courant 2019.
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L’autre infrastructure majeure est la réhabilitation de la ligne ferroviaire reliant les deux capitales et son prolongement vers la ville minière burkinabè de Tambao. Confiée au groupe français Bolloré qui exploite cette ligne, ce projet, en plus de l’autoroute, vise à faciliter l’accès du Burkina Faso au port d’Abidjan, son principal débouché maritime pour ses échanges extérieurs.
L’enjeu est de renforcer l’interconnexion économique entre deux pays qui se veulent les pionniers de l’intégration au sein de la CEDEAO. Le Burkina est en effet le premier partenaire commercial de la Côte d’Ivoire en Afrique de l’ouest avec un peu plus de 26% de ses exportations dans la région. Entre 2013 et 2017, les échanges entre les deux pays sont passés de 225 milliards FCFA à 320 milliards FCFA, soit une hausse d’environ 25%.
Abidjan fournit également à son partenaire de l’électricité et avait, en outre promis, lors du dernier TAC de passer de 80MW à 90 voire 100 MW cette année.
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Par ailleurs, au regard de la persistance de la menace djihadiste dans la région, les deux pays ont opté pour renforcer leurs coopération en matière de sécurité et de renseignement.
Notons que les préparatifs de ce 7e TAC ont été marqués par un forum d’affaires qui a réuni près de 300 opérateurs des deux pays ce jeudi et un conseil de gouvernement s’est tenu ce même jour afin d’éplucher sur les travaux préparatoires des experts des deux pays.