Le président du FPI Pascal Affi N’Guessan n’a pas attendu longtemps pour s’engouffrer dans la brèche ouverte par le PDCI au sujet d’un regroupement des forces de l’opposition. Le 8 août dernier en effet, alors qu’il annonçait son retrait du processus de mise en place du parti unifié RHDP, le PDCI indiquait en effet se réserver «le droit de promouvoir une plate-forme de collaboration avec les Ivoiriens qui partagent sa vision d’une Côte d’Ivoire réconciliée et soucieuse des droits, des libertés et du bien-être de ses populations».
Le premier pas vers cette nouvelle alliance a été posé ce vendredi 10 août avec la visite de Pascal Affi N’Guessan à Henri Konan Bédié. «En tant que parti qui a toujours milité pour la réconciliation nationale et la paix, nous nous sommes sentis interpellés et il était important que nous venions rencontrer le doyen de la classe politique ivoirienne, (…) pour échanger avec lui sur ce nouveau contexte et réaffirmer notre disponibilité à prendre notre part dans la construction de cette nouvelle plateforme et marquer aussi notre disponibilité à envisager dans le cadre des élections locales toutes les possibilités d’alliance afin que ces acteurs ces acteurs de la paix (…) se retrouvent ensemble pour fonder ce nouvel avenir» a sollicité le président du FPI.
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«Rien ne s’oppose à ce que dans une plateforme, comportant les forces vives de la nation dont les partis politiques le PDCI et le FPI se retrouvent» a réagi Henri Konan Bédié.
Si rien n’est encore formel, la possibilité d’une nouvelle alliance se profile à l’horizon pour faire face au RHDP qui regroupe cinq formations politiques. Cependant, pour certains observateurs, le PDCI prend un risque important en s’affichant avec le FPI dirigé par Affi N’guessan, l’aile officielle du parti mais moins importante que celle dirigée par Aboudrahmane Sangaré qui a manifestement les faveurs de Simone Gbagbo fraichement sortie de prison.