Le PDCI n’en finit pas avec les ennuis depuis son retrait du projet du parti unifié RHDP. La justice ivoirienne vient de suspendre les décisions de son bureau politique du 17 juin dernier au motif d’irrégularités. Lors de cette rencontre qui avait vu s’empoigner pro et anti-RHDP, le parti avait décidé de reporter sa décision d’adhérer au parti unifié RHDP après la présidentielle de 2020, et avait par la même occasion prorogé le mandat de ses instances, dont celui de son président, jusqu’à cette échéance.
Si entretemps le parti a acté son retrait du parti unifié, la décision de la justice ivoirienne vient remettre en cause la légalité de ses instances statutaires dont le mandat expire le 7 octobre prochain.
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Réuni en conférence de presse ce 20 septembre, le groupe parlementaire PDCI a dénoncé une nouvelle « cabale » contre leur parti et une volonté du pouvoir d’organiser un «vide juridique» afin d’« orchestrer sa déstabilisation de l’intérieur». Une situation qui pourrait ouvrir la voie à un bras de fer entre les deux tendances, pro et anti-RHDP, pour le contrôle du parti et pouvant mener à un bicéphalisme comme au sein du FPI de Laurent Gbagbo.
Toutefois, un autre bureau politique, convoqué ce lundi 24 septembre, devrait confirmer les résolutions du 17 juin dernier dans la perspective d’écarter définitivement cette menace.
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Par ailleurs, la rencontre de ce lundi devra en outre déterminer la ligne de conduite du parti relativement aux prochaines élections locales. Le PDCI exige en effet la réforme de la CEI, la Commission électorale indépendante, et dénonce surtout l’usage de son logo par le RHDP dans le cadre de ces scrutins.