Côte d’Ivoire: la CPI accorde la liberté provisoire à Laurent Gbagbo

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Le 14/12/2018 à 15h10, mis à jour le 14/12/2018 à 15h12

L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo , vient de se voir accorder la liberté provisoire. Un verdict longtemps espéré qui tombe, en attendant la décision définitive de la CPI en mars 2019.

Après trois ans de procès et plus de 80 de témoins appelés à la barre par l’accusation, les avocats de Laurent Gbagbo avaient, en octobre, demandé son acquittement pur et simple, arguant l’absence absolue de preuves l'incriminant, lui et ses co-accusés.

La première personne à réagir à cette liberté est son épouse Simone Gbagbo. Dans une vidéo postée en ligne, on la voit se réjouir, soutenant que «cette libération provisoire est à saluer mais (…) Ce n’est que la moitié du chemin. Elle est bonne à prendre parce que rien ne vaut la liberté». «Je souhaite que les juges aillent plus loin dans le dossiers et qu’ils prononcent le non-lieu», a-t-elle ajoutée.

Laurent Gbagbo et Blé Goudé seront accueillis en Belgique où ils résideront jusqu’au très attendu verdict final de la cour, attendu pour le mois de mars 2019.

Accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, Laurent Gbagbo a de tout temps clamé son innocence. Dans une réédition de son livre parue ce 13 décembre sous le titre «Libre. Pour la vérité et la justice», il a affirmé avoir fait apprêter sa résidence de Mama, son village natal de la région de Gagnoa dans l’ouest ivoirien.

«Mon ambition, c’est de revenir chez moi, en Côte d’Ivoire. J’ai réservé une maison pour m’accueillir. I go back home !», a-t-il annoncé.

Ce verdict fait donc renaître l’espoir chez ses partisans, encore nombreux à Abidjan, qui espèrent voir son retour au pays. Un retour qui devrait aussi marquer son retour en politique dans la perspective de la présidentielle de 2020.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 14/12/2018 à 15h10, mis à jour le 14/12/2018 à 15h12