“Je ferai savoir (ma décision) en 2020. (…) Je vais prendre ma décision au moment opportun et sur la base de ce que mon parti me dira de faire”, a déclaré Ouattara, qui achève son deuxième mandat, après avoir été élu en 2010 puis réélu en 2015.
“La Constitution me permet de faire deux autres mandats”, a-t-il estimé. La loi fondamentale adoptée en 2016 autorise deux mandats présidentiels, mais cette disposition est sujette à interprétation.
“J’aurai 78 ans l’année prochaine, mes médecins me disent que je suis en parfaite santé”, a ajouté Ouattara, notant que son principal rival politique, l’ex-président Henri Konan Bédié, a “10 ans de plus” que lui.
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“Nous devrions réfléchir à ce que nous pouvons donner à notre pays au-delà d’un certain âge. (…) Je veux la stabilité de mon pays et la sécurité des Ivoiriens”, a souligné le président, insistant sur son bilan économique flatteur.
La classe politique déjà cristalisée
Le scrutin présidentiel cristallise déjà le débat politique, à 14 mois de l‘échéance. En 2010, la contestation des résultats de l‘élection avait débouché sur une crise majeure, qui avait fait 3.000 morts.
L’an dernier, Bédié, qui dirige le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), avait rompu l’alliance de gouvernement qui l’unissait au parti présidentiel, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Les deux camps sont désormais à couteaux tirés.
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Quant au troisième grand parti, le Front Populaire Ivoirien, il espère le retour de son chef Laurent Gbagbo (président de 2000 à 2010), qui réside à Bruxelles dans l’attente d’un éventuel appel de son procès devant la Cour pénale internationale, après son acquittement en première instance.
Interrogé sur la réforme, adoptée le 30 juillet par le parlement, de la Commission électorale, dont l’indépendance est contestée par l’opposition et des organisations de la société civile, le président Ouattara a jugé que “le dossier est bouclé” et annoncé qu’il allait “promulguer la loi”.
Des députés d’opposition ont déposé un premier recours contre cette loi devant le Conseil constitutionnel, qui l’a rejeté.