Un précédent bilan fourni par des sources sécuritaires et des élus locaux faisait état de six tués dans les violences à Daoukro (centre), Bonoua (sud) et Gagnoa (ouest).Les manifestations ont engendré "de nombreux dérapages qui ont causé cinq morts et 104 blessés", souligne un communiqué du ministre ivoirien de la Sécurité et de la protection civile, le général Vagondo Diomandé."Dix policiers et deux gendarmes" comptent parmi les blessés, selon le ministre ivoirien qui annonce "un retour au calme sur toute l’étendue du territoire national".
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Et "68 personnes ont été interpellées pour troubles à l’ordre public, incitation à la révolte, violence sur les forces de l’ordre et destruction de biens d’autrui", au cours de ces manifestations.Un peu plus tôt, la police avait annoncé un mort dans des heurts à Gagnoa, ville natale de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo."Nous déplorons un tué dans des affrontements dans la nuit d'hier à aujourd'hui entre des pro et anti-troisième mandat", a déclaré le maire de Gagnoa, Yssouf Diabaté, à l'AFP.
"Il y a eu des blessés de part et d'autre", a poursuivi, M. Diabaté, affirmant que "le calme est revenu".
Des violences se sont poursuivies à Daoukro, dans le centre du pays, faisant "un tué" supplémentaire, a annoncé une source sécuritaire à l'AFP.
"Malheureusement, nous avons enregistré un mort hier", jeudi, a confirmé Adama Kolia Traoré, président du conseil régional du Iffou, administrant la ville de Daoukro.
Ce décès porte à quatre le nombre de personnes tuées dans des affrontements dans ce bastion de l'ancien président Henri Konan Bédié, également candidat à la présidentielle.
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Le président Alassane Ouattara, 78 ans, élu en 2010 puis réélu en 2015, avait annoncé dans un premier temps en mars passer le relais à son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Mais celui-ci est décédé le 8 juillet d'un infarctus. Après ce décès, Alassane Ouattara a annoncé le 6 aout qu'il briguerait finalement un troisième mandat.
La Constitution limite à deux les mandats présidentiels, mais opposition et pouvoir sont en désaccord sur l'interprétation de la réforme adoptée en 2016: les partisans de Ouattara affirment qu'elle a remis le compteur des mandats à zéro, ses adversaires jugent anticonstitutionnelle une troisième candidature.