La douane ivoirienne vient de mettre hors d'état de nuire une bande de trafiquant d'ivoires au niveau de la région ouest africaine. Les individus, dont le nombre n’a pas été précisé, avaient dissimulé leur cargaison dans un véhicule de transport en commun, et c’est dans le village de N’Zikro situé entre les villes de Bonoua et Aboisso, à environ une centaine de kilomètre à l’est d’Abidjan, qu’ils ont été appréhendés avec les défenses d’éléphants.Selon les informations recueillies, il s’agit d’un vaste trafic qui a cours depuis le Nigeria avec des ramifications en terre ivoirienne. Les individus ont ainsi pu convoyer leur colis depuis Lagos par transport en commun. Et c’est une fois arrivés en terre ghanéenne, que les services de la BS ont été alertés, a expliqué le lieutenant Antoine Bahi qui dirige l’unité d’intervention.Parvenus à la frontière ivoirienne, dans la localité ghanéenne d’Elibou, les suspects avaient alors abandonné le car pour emprunter des voies détournées afin de contourner les postes de contrôles douaniers, traversant en pirogue le fleuve Tanoé qui sépare les deux pays. Ils empruntèrent ensuite des pistes villageoises avant de retrouver plus loin le car, en terre ivoirienne, certainement avec la complicité du chauffeur, a indiqué l’officier des douanes.Et c’est dans le village de N’Zikro, que la BS a mené l’arrestation des trafiquants. Les enquêtes en cours devraient permettre de comprendre l’origine, la destination et les personnes au cœur de ce trafic, assure-t-on de sources proches du dossier.L’éléphant, espèce menacée d’extinction, est interdit de chasse et la vente d’ivoire est illégale en Côte d’Ivoire et dans les pays de la région. Et cela faisait belle lurette que le pays a eu affaire à pareilles activités.En début d’année, un vaste réseau de trafic d’ivoire avait été mis au jour au Togo, ce qui peut laisser croire à un regain d’activités de braconnages de l’espèce dans la région.
Le 10/06/2016 à 14h02