Côte d’Ivoire: la tenue de la directrice terrorise et fait déguerpir les élèves de l'école

DR

Le 17/11/2016 à 20h05, mis à jour le 18/11/2016 à 13h25

Une directrice, toute de noire voilée, fait trembler de peur ses élèves à Boundiali, ville de l’extrême nord de la Côte d’Ivoire. Sa tenue a conduit les bambins à déserter l’établissement.

Les élèves de l’école primaire publique Dodo Koné 2 de Boundiali, dans le nord de la Côte d’Ivoire, ont bien du mal à accepter la tenue de leur nouvelle directrice, qui a fait le choix de se vêtir d'un niqab noir, des cheveux aux orteils, au point d’être assimilée à un monstre par des bambins apeurés, rapporte le site Koaci.

Dans cette partie de la Côte d’Ivoire à forte population musulmane, et même ailleurs dans le pays, le port du voile intégral est rare et quasi exceptionnel. Et c’est certainement parce qu'ils n’ont jamais eu l’occasion d’apercevoir pareille tenue que les garçonnets courent systématiquement se blottir dans les bras de leurs parents à la vue de la directrice.

Sénégal-Saint-Louis: polémique après l’interdiction du voile dans une école privée catholique

Algérie: les portes du lycée fermées aux filles non voilées

Selon notre confrère, l’école s’est même vidée d’une partie de ses pensionnaires malgré les paroles rassurances des parents. Face à cette situation, le directeur régional de l’éducation de la localité a été saisi par les autorités coutumières et même par le préfet de la zone, aux fins de trouver une autre affectation à la directrice concernée. Une option à laquelle ce dernier ne s’est pas montré favorable. Quant à la directrice, elle reste sourde à ces objections, attachée qu'elle est à ses convictions religieuses.

Il n’est pas précisé depuis quand l’institutrice a adopté cette habitude vestimentaire, mais l’on sait par contre qu’elle a été tout récemment promue directrice d’école en remplacement de l’ex-titulaire du poste. Ce dernier a été sanctionné pour son opposition à l’instauration de cours les mercredis.

Si le port du voile intégral est admis dans le pays, il faut souligner qu’on en voit rarement voire pas du tout dans les administrations publiques et même privées.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 17/11/2016 à 20h05, mis à jour le 18/11/2016 à 13h25