Plus de 660 millions de personnes n'ont pas accès à l'eau potable

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Le 01/12/2016 à 19h27

Abidjan accueille depuis mercredi la septième conférence internationale du RWSN -Rural Water Supply Network- consacrée à l’accès universel à l’eau potable. Un défi réalisable selon les Nations unies, malgré des contraintes économiques et climatiques.

Réunis autour du thème «L’eau pour tous», les 650 délégués venus d’une soixantaine de pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine vont plancher jusqu’en fin de semaine sur les meilleurs moyens de garantir l’accès à l’eau potable à plus d’un demi milliard, soit 663 millions d’individus.

L’objectif visé est en effet de parvenir à donner de l’eau potable à toute la planète, a indiqué Kerstin Danert, directrice du RWSN , le réseau des experts pour l’approvisionnement en eau potable en milieu rural, organisation initiatrice de la conférence. Une perspective qui reste réalisable.

«Il y a assez d’eau sur la planète pour réaliser ce rêve. Mais du fait d’économies déficientes ou de mauvaises infrastructures, chaque année, des millions de personnes, pour la plupart des enfants, meurent de maladies liées à l’insuffisance de leur approvisionnement en eau et à un manque d’installations sanitaires et d’hygiène», soulignent les Nations unies dans un rapport.

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Selon l’UNICEF, ce sont 800 enfants de moins de 5 ans qui décèdent quotidiennement des suites de maladies d’origine hydriques. Et même si la situation au niveau mondial enregistré une amélioration –la proportion de la population mondiale utilisant une source d’eau potable est passée de 76 à 91% entre 1990 et 2015-, il reste que 1,8 milliard d’humains utilisent une source d’eau potable contaminée par des matières fécales, à rappelé Aboubacar Campos, représentant de l’institution en Côte d’Ivoire.

Outre la contrainte économique, la nouvelle donne du réchauffement climatique est loin d’arranger les choses. «D’ici 2050, au moins une personne sur quatre est susceptible de vivre dans un pays affecté par des pénuries d’eau chroniques ou fréquentes», a alerté Kerstin Danert, citant un rapport des Nations unies.

Ouvrant la conférence, le Premier ministre ivoirien, Kablan Duncan, a relevé que le pays a injecté ces dernières années, environ 200 milliards FCFA pour améliorer l’accès des populations locales à l’eau potable avec l’objectif de couvrir 82,5% de la population d’ici 2020.

La rencontre prendra fin ce vendredi.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 01/12/2016 à 19h27