Côte d'Ivoire: un mutin tué à Yamoussoukro par la garde républicaine

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Le 17/01/2017 à 19h07, mis à jour le 17/01/2017 à 19h08

Une nouvelle mutinerie a éclaté à Yamoussoukro, la capitale politique de la Côte d'Ivoire. Les mutins ne sont pas concernés par les primes que l'Etat ivoirien s'est engagé à verser aux anciens rebelles intégrés dans l'armée. Un soldat aurait été tué par la Garde républicaine.

Des militaires mutins tirent en l'air et patrouillent dans Yamoussoukro, la capitale politique de la Côte d'Ivoire, rackettant les habitants, ont affirmé plusieurs témoins à AFP mardi.

"Ils circulent en ville à bord de cargos (camions militaires). Ils arrachent (volent) des véhicules" a affirmé Ahmed Ouattara, un garagiste de Yamoussoukro, confirmant les déclarations de plusieurs autres témoins.

Cette révolte survient après la mutinerie d'anciens rebelles intégrés dans l'armée, initiée début janvier à Bouaké (centre) et qui s'est terminée par un accord avec le gouvernement pour le paiement de 12 millions de CFA (18.000 euros) à 8500 soldats.

Côte d'Ivoire: et si les mutins ne voulaient que leur part du gâteau politique

A Yamoussoukro, les mutins sont sortis de la caserne de Zambakro, située à une dizaine de km de la capitale, où sont habituellement basés des soldats qui ne sont pas d'anciens rebelles. Ils ne sont donc pas à priori concernés par l'accord financier.

Les mutins se sont notamment postés sur "la grande voie qui traverse Yamoussoukro", la route nationale qui relie Abidjan au nord du pays, selon un autre témoin. "J'ai préféré rentrer chez moi. Ils volent des véhicules", a affirmé à l'AFP un habitant Koffi Germain.

"Nous nous cachons, il y a beaucoup de tirs", a précisé un fonctionnaire sous couvert de l'anonymat.

Un soldat mutin a été tué par la garde Républicaine devant le camp de ce corps d'élite à Yamoussoukro, la capitale politique de Côte d'Ivoire, a appris l'AFP de source militaire.

"Le mutin a été tué par la GR (Garde républicaine) devant le camp" à Yamoussoukro a affirmé une source militaire à l'AFP sous couvert de l'anonymat. Une source proche du ministère de la Défense a confirmé. Le mutin faisait partie des militaires qui ont commencé à protester en tirant en l'air dans la matinée.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 17/01/2017 à 19h07, mis à jour le 17/01/2017 à 19h08