Côte d’Ivoire: l’armée à la recherche des armes disparues de Bouaké

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Le 25/05/2017 à 11h17, mis à jour le 25/05/2017 à 11h23

Après la récente mutinerie des soldats ivoiriens, des armes de guerre de différents calibres sont dans la nature. L’armée ivoirienne menace et prépare la traque afin de retrouver un arsenal qui pourrait servir à de nouveaux remous dans ses rangs.

L'armée ivoirienne est à la recherche des armes disparues à Bouaké. Celles-ci proviennent notamment de l’armurerie militaire, mais surtout de la cache d'armes découverte chez Kamaraté Souleymane, le chef de protocole de Guillaume Soro, à son domicile à Bouaké, la métropole du centre-nord ivoirien.

Les autorités craignent que ces armes ne tombent entre les mains de personnes malveillantes. La crainte est d'autant plus grande que des ex-combattants non intégrés dans l’armée et qui réclament des primes de guerre, pourraient eux aussi recourir à la violence en se servant des munitions et des armes disparues.

Le procureur général de Bouaké qui a indiqué dans un communiqué ce mercredi que des armes étaient bien «entreposées dans une villa appartenant à Kamaraté Souleymane» et confirmé la disparition de ce qui est considérée comme une importante cargaison d’armes et de munitions.

Rappelant que la détention et l’entreposage d’armes de première catégorie sont constitutifs d’infractions pénales, le magistrat a fait observer que «toute personne détenant ou ayant entreposé ces armes s’expose à des peines d’emprisonnement allant de 10 à 20 ans et à une amende de 5 à 10 millions FCFA», en plus d’une radiation pour les militaires. La menace sera-t-elle entendue? Les soldats mutins craignent-ils des représailles après leur sortie qui a durement ébranlé au plus haut niveau au sommet de l’Etat? Ou préparent-t-ils le terrain à d’autres contestations? Les questions s’enchaînent sans réponse. L’on se rappelle que l’état-major ivoirien avait dû lancer un premier ultimatum aux soldats mutins pour qu’ils regagnent les casernes.  La disparition de ces armes est un nouvel épisode de cette crise que les autorités espèrent être la dernière d’une série qui n’a que trop duré. Les recherches des caches d’armes annoncées après la découverte de Bouaké devraient se transformer en véritable traque. 

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 25/05/2017 à 11h17, mis à jour le 25/05/2017 à 11h23