Maroc-Côte d’Ivoire: formation intensive de l'élite militaire ivoirienne au Maroc

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Le 26/07/2017 à 09h57, mis à jour le 26/07/2017 à 10h31

Le Maroc devient une terre prisée pour la formation de l’élite de l’armée ivoirienne. 38 soldats des forces spéciales viennent d’achever une formation et près d’une centaine vont entamer un stage de perfectionnement dans les académies militaires du royaume.

38 soldats des forces spéciales ivoiriennes qui viennent d’achever une formation intensive dans le royaume ont été salués ce mardi par le tout nouveau ministre ivoirien de la Défense, Hamed Bakayoko. Ces hommes retenus à l’issue de tests sélectifs ont gardé pour certains les séquelles de ces quatre mois de formation rigoureuse : un soldat présentait un plâtre au bras droit et un autre marchait à l’aide de béquilles. «Je sais que cela n’a pas été facile», a commenté Hamed Bakayoko à l’endroit de ses hommes.

A leur suite, 90 autres membres des forces spéciales vont s’envoler pour une formation des troupes aéroportées pour une période de trois semaines et 43 soldats de l’armée de terre ivoirienne iront se perfectionner au combat d’infanterie. «Vous devez honorer la Côte d’Ivoire au Maroc et nous revenir des soldats qui soient des modèles pour les autres pour qu’on ait une armée solide», leur a recommandé Hamed Bakayoko à leur départ. Cette arrivée coïncide avec un contexte de remous sécuritaires marqué par des attaques contre la police et l’armée ivoirienne après la parenthèse des mutineries de janvier et juin derniers.

« Le dernier rempart »

Les Forces spéciales créées avec l’arrivée du président Alassane Ouattara au pouvoir avaient eu leur baptême de feu à l’occasion de l’attentat terroriste de Grand Bassam, il y a un peu plus d’un an. Cette troupe d’élite également appelée «le dernier rempart», qui a bénéficié de l’expertise marocaine à sa création, avait perdu trois de ses hommes durant l’assaut. Une intervention qui selon les experts avaient permis de stopper net la folie meurtrière des djihadistes. Cette unité s’était en outre illustrée lors de la mutinerie de janvier dernier : les soldats issues en partie de l’ex rébellion avaient réclamé également des primes de guerre. Une sortie qui, selon certaines sources, a entraîné une recomposition de la troupe. Et en représailles, les forces spéciales qui arboraient si fièrement leurs tenues de combat durant le défilé de l’indépendance, seront privées de parade cette année, au grand dam des Ivoiriens.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 26/07/2017 à 09h57, mis à jour le 26/07/2017 à 10h31