Vidéo. La communauté marocaine fait une donation aux enfants du «Village SOS d’Abobo» d'Abidjan

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Le 27/09/2018 à 16h00, mis à jour le 27/09/2018 à 16h02

VidéoApporter «la chaleur d’un foyer pour chaque enfant». Avec cette devise, le village SOS d’Abobo accueille depuis 1969 des enfants abandonnés, des «sans famille». Découvert à la faveur d’une donation de l’ACRMCI, l'Association des Marocains de Côte d’Ivoire, le village nous a ouvert ses portes.

Le village SOS d’Abobo est un refuge rêvé pour la centaine d’enfants qui y vivent. L’orphelinat, créé en 1969, devient en 1971 le tout premier Village SOS d’Afrique. Rénové en 2016 par Dominique Ouattara, la première dame de Côte d’Ivoire, le site est un paradis pour ces enfants déshérités.

Mathias Bath Kouassi, directeur de l’orphelinat, explique avec émotion le drame de ces enfants. Le second village SOS ouvert à Aboisso au sud-est du pays, a par exemple permis de sauver la vie d’enfants condamnés à mort. «Dans cette région par exemple, la coutume voudrait que le dixième enfant soit considéré comme porteur de malheur et il doit être "sacrifié". A Aboisso nous avons recueillir certains de ces enfants de la mort» explique-t-il.

Le village vit de dons et du soutien de la Fondation Hermann Gmeiner, du nom du fondateur des Villages SOS qui entama cette œuvre caritative en 1949 en Autriche en recueillant des enfants abandonnés durant la Seconde Guerre mondiale. Le centre tire également des revenus additionnels de deux écoles, un jardin d’enfants et une école primaire, qui accueillent des enfants de la communauté environnante. «Mais nous vivons surtout, affirme le directeur, des dons de personnes qui ont la main sur le cœur». L’Etat de la Côte d’Ivoire apporte pour sa part un soutien en y affectant plusieurs fonctionnaires.

Aujourd’hui, SOS Abobo accueille 91 enfants répartis dans les différentes «maisons familiales» dont la gestion est confiée à des «Mamans SOS». Ces véritables mères de famille dédient quasiment leur vie à des enfants qui le leur rendent bien en les appelant «Maman». Elles créent les conditions de vie d’une «famille normale» en leur apportant le soin et la chaleur maternelle nécessaires en plus de veiller à leur éducation. Monsieur Kouassi est pour sa part un affectueux «Papa» pour ces gamins.

A un âge mature, les plus grands, étudiants, diplômés ou apprentissage (actuellement au nombre de 18), vont résider dans des foyers à l’extérieur du village, des maisons familiales délocalisées, également dirigées par «une maman». De là ils prendront leur indépendance après avoir trouvé un emploi. Et c’est avec fierté que Barth Kouassi évoque la réussite de ceux qui sont aujourd’hui officiers dans l’armée, médecins, travaillant en entreprise ou pour leur propre compte.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 27/09/2018 à 16h00, mis à jour le 27/09/2018 à 16h02