A partir du 1er janvier 2021, les frais d’itinérance (le roaming, en anglais) seront supprimés entre les six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC): le Cameroun, la République centrafricaine (RCA), le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad.
Réunis le 28 février dernier à Douala, la métropole économique du Cameroun, les ministres en charge des Télécommunications des pays de la zone CEMAC ont validé le règlement communautaire valable pour l'ensemble des Etats membres, portant sur la suppression des frais de roaming sur les réseaux de communications électroniques.
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Avec la suppression de ces frais, les citoyens de la CEMAC ne seront plus astreints à payer un surcoût lorsque qu’ils utiliseront leur téléphone mobile pour appeler, envoyer des SMS ou surfer sur Internet depuis un autre pays de la Communauté.
Selon la ministre camerounaise des Postes et des Télécommunications, Minette Libom li Likeng, plusieurs «actions intermédiaires» restent encore à mener avant l’effectivité du «free roaming».
Des protocoles d’accords bilatéraux entre les différents Etats membres de la CEMAC doivent encore être signés, et doivent être généralisés au plus tard le 31 décembre prochain.
D’ici à la fin de l’année en cours, l'ensemble des Etats membres devront annuler l'ensemble des surtaxes sur le trafic téléphonique intercommunautaire.
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La suppression des frais de roaming dans l’espace de la CEMAC a pour objectif final d'harmoniser les coûts d’appels téléphoniques entre les pays, avec la mise sur pied d’un réseau mobile unique, ce qui devrait permettre aux habitants des Etats membres de la CEMAC de communiquer à moindre coût entre les différents pays qui composent cet espace.
L'harmonisation de la tarification des différents opérateurs téléphoniques des pays de la CEMAC permettra, à terme, de faciliter la libre-circulation des personnes, des biens et des capitaux, estime Fatima Haram Acyl, vice-présidente de la Commission de la CEMAC, qui affirme par ailleurs que «la réduction des taxes et des redevances dans l’industrie mobile peut favoriser l’inclusion numérique, le développement du secteur mobile et la croissance économique».