CEMAC: Paul Biya prend la présidence tournante de l'organisation régionale

Les chefs d'État de la CEMAC.

Les chefs d'État de la CEMAC.

Le 26/03/2019 à 07h34, mis à jour le 26/03/2019 à 11h27

Au terme de la 14e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEMAC, qui s’est tenue à N’Djamena, au Tchad dimanche dernier, le président du Cameroun succède à Idriss Deby Itno.

Selon le communiqué final de la session qui s'est tenue le dimanche 24 mars 2019, la 15e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique (CEMAC) se tiendra à Yaoundé, sous la présidence en exercice de Paul Biya, président de la République du Cameroun.

Le chef de l’Etat camerounais était représenté aux travaux de N’Djamena (Tchad) par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute. Des travaux placés sous le thème : «Redynamiser l’intégration régionale et restaurer la sécurité en zone CEMAC».

Dans son discours, le président sortant de la CEMAC s'est félicité des avancées enregistrées durant son mandat, malgré un contexte difficile.

Entre autres avancées évoquées, la mise en œuvre effective de la libre-circulation des personnes dans l'espace CEMAC. Sur ce sujet, du reste, le communiqué final de la réunion précise que la Conférence des chefs d’Etat a adopté la politique commune d'émigration, d’immigration et de protection des frontières de la CEMAC.

A cet égard, elle a instruit le président de la Commission de la CEMAC, d’une part, d’accélérer l’application de l’Acte additionnel portant suppression de visa pour tous les ressortissants de la CEMAC circulant dans l’espace communautaire et, d’autre part, de mener des actions vigoureuses pour la mise en œuvre de cette politique commune.

Au plan économique, les perspectives de la sous-région s'annoncent prometteuses. Selon le président tchadien, le taux de croissance dans la CEMAC devrait s’établir autour de 3,2 % en 2019 et 3,5 % en 2020 et 2021, contre 1,5 % en 2018 et 0,2% en 2017.

«Ces résultats sont le fruit des réformes audacieuses que nous avons engagées avec l’appui de nos partenaires techniques et financiers. Ces acquis impactent favorablement les réserves de change ainsi que le taux de couverture extérieure de la monnaie», a déclaré Idriss Deby Itno.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 26/03/2019 à 07h34, mis à jour le 26/03/2019 à 11h27