Un rapport de la Banque mondiale met en exergue la vulnérabilité de l'économie gabonaise

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Le 13/04/2016 à 18h17

La chute du prix du pétrole a fait resurgir la vulnérabilité de l'économie gabonaise, très dépendante des exportations d'hydrocarbures. Dans son rapport semestriel, récemment publié, la Banque mondiale a classé le Gabon parmi les 12 pays les plus vulnérables du continent.

Kiosque le360 afrique: Le 13e volume d’Africa’s Pulse du groupe de la Banque mondiale, le rapport semestriel de l’institution sur l'économie africaine, souligne que le ralentissement des activités en Afrique subsaharienne est dû à la baisse des prix du pétrole et des minéraux, explique alibreville.com, qui constate que le Gabon fait partie des 12 pays les plus vulnérables du continent.«Dans plusieurs pays exportateurs de matières premières, les développements internes sont défavorables, telles que les pénuries d’électricité, des conditions de sécheresse sévère, l’incertitude politique et les menaces de sécurité, exacerbent l’impact direct de la baisse des prix des matières premières», note le site d'information, citant le rapport.Selon le rapport, les 12 pays vulnerables sont: Angola, Tchad, Guinée équatoriale, Gabon, Nigeria, République du Congo, Soudan du Sud, République démocratique du Congo, Guinée, Libéria, Mauritanie et Sierra Leone. La Banque mondiale fait remarquer aussi que dans ces pays, la dégradation des termes de l’échange devraient dépasser 10%.«Dans cette catégorie, la baisse du prix de l’énergie la faiblesse des prix du minerai de fer sont coupables de cette dégradation. Les termes de l’échange ayant baissé de 16 %. Sur la même année, ils devraient entraîner un ralentissement de l’activité économique dans toute la région de l’ordre de 0,5 % par rapport aux projections. Cela devrait aussi déséquilibrer la balance courante et le solde budgétaire de respectivement 4 et 2 points de pourcentage par rapport aux projections initiales», estiment les auteurs du rapport.Toutefois, quelques recommandations ont été faites par l'institution financière internationale en vue d'une amélioration. Ainsi, la Banque mondiale prône la diversification des sources de croissance. Pour Chuhan-Pôle, économiste en chef à la Banque mondiale, il serait important d’examiner les dépenses publiques.Le rapport préconise aussi l’urbanisation, qui peut être un vecteur de croissance. Pour ce faire, il faut que les politiques règlent les problèmes structurels de la mauvaise répartition du foncier, de l’urbanisation morcelée et de la faible productivité .

Par Ismail Ben Baba
Le 13/04/2016 à 18h17