C’est confirmé par le ministère de la défense française, selon Radio France Internationale. Des troupes de la légion étrangère convergent bien vers la zone du Golfe de Guinée, plus précisément vers le Camp Bouaké en Côte d’Ivoire.
Il s’agit d’une compagnie du deuxième Régiment étranger de parachutistes (REP) de la Légion étrangère basée à Calvi, en Haute-Corse. Elle est composée de 150 hommes, à la tête desquels il y a Jean de Monicault, colonel formé à Saint Cyr. Ce rapprochement s’explique officiellement par la nécessité de faciliter l’évacuation des 10.000 à 15.000 français installés au Gabon, au cas où la situation évoluerait défavorablement.
C’est aussi pour cet objectif que le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude et le patrouilleur de haute mer dénommé Commandant Ducuing, actuellement présents entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire se tiennent en alerte pour mettre le cap sur le Gabon, le plus rapidement possible.
A leur bord, ils viennent d’embarquer une brigade cynophile et des équipes de protection pour parer à toute éventualité au Gabon.Il convient de rappeler que 450 hommes de troupes français sont stationnés de manière permanente au Gabon.
Quoi qu’il en soit, cette situation est largement commentée par les réseaux sociaux qui n’hésitent pas à faire le parallèle avec ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire. La plupart des tweets et des posts sur facebook sont accompagnés de critiques et de craintes. Ainsi, Symphorien Mbaladay, un gazouilleur, dit simplement "la Légion étrangère vers Libreville. Scénario Laurent Gbagbo-Ouattara bis?". Car faut-il le rappeler, c’est bien les troupes françaises qui avaient délogé Laurent Gbagbo de la présidence ivoirienne après qu’il ait demandé le recomptage des votes lors des élections de 2011.
Pour cet autre internaute qui se donne le sobriquet de RévolutionAfrik, c’est la faute des Gabonais d’avoir laissé une base française à Libreville. "L'armée française s'installe chez vous pour mieux vous contrôler", affirme-t-il. Pour rappel, la France possède plusieurs bases disséminées un peu partout sur le continent. Au Sénégal, c’est le président Abdoulaye Wade qui y a mis fin en demandant à l’Hexagone de déménager ses troupes vers d’autres cieux. La décision avait été vécue par l’exécutif français comme un défi lancé à l’ancienne puissance coloniale. Une certaine presse s’était d’ailleurs fendue de critiques diverses, allant jusqu’à dire que la fermeture de la base avait nuit à l’économie dakaroise.