Gabon-Présidentielle 2016: l’UE appelle à des réformes du processus électoral

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Le 02/02/2017 à 20h01

Revue de presseLe Parlement européen a qualifié les résultats de l’élection présidentielle 2016 de «non transparents et hautement douteux». Il appelle à des réformes en profondeur du processus électoral pour rendre les élections futures plus crédibles.

Kiosque le360 Afrique. Les élections présidentielles gabonaises continuent à susciter des débats au sein de l’Union européenne. Ainsi, les députés européens, réunis en cession plénière ont adopté à main levée le 2 février courant par 553 voix sur 647 une résolution sur la crise politique gabonaise. Ils y dénoncent les résultats de la présidentielle d’août 2016 les qualifiant de «non transparents et hautement douteux».

Cette cession intervient un mois après la publication du rapport de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne au Gabon. Un rapport qui pousse les députés à se questionner sur la légitimité du président gabonais, «donné vainqueur par la Cour constitutionnelle en septembre 2016 après avoir rejeté les recours des adversaires du candidat du Parti démocratique gabonais (PDG), à l’instar de son principal challenger Jean Ping», selon gabonreview.com.

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Cette cession était attendue par Jean Ping et par ce qui reste de ses soutiens au Gabon et dans le reste du monde. Toutefois, cette résolution n’est pas contraignante. Elle exhorte seulement le gouvernement gabonais à «mener une réforme approfondie et rapide du processus électoral pour l’améliorer et de le rendre pleinement transparent et crédible», tout comme il exhorte le pouvoir à gouverner «dans le strict respect de la primauté du droit», renseigne le site gabonais. En plus, la résolution condamne aussi les intimidations des hommes politiques.

Toutefois, certains députés européens ont sollicité des sanctions ciblées qui seront étudiées dans les années à venir.

Il faut souligner que le président gabonais Ali Bongo avait, dès l’annonce des résultats, appelé au dialogue politique et s’était dit ouvert à la réforme du processus électoral.

Par Kofi Gabriel
Le 02/02/2017 à 20h01