Gabon: où est passé l’avion présidentiel?

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Le 04/01/2017 à 19h41, mis à jour le 04/01/2017 à 19h42

Le Boeing 777-200 des Forces armées gabonaises, qui sert aussi d’avion présidentiel, a disparu des radars. A t-il était vendu ou mis en location?

Kiosque le360 Afrique: «L’étrange disparition du Boeing 777-200 présidentiel», tel est le titre de gabonreview.com pour attirer l’attention sur la disparition de l’avion présidentiel. L’équivalent gabonais de l’Air Force One «n’a plus été vu depuis un bon moment».

Selon le portail d’information gabonais, propriété du ministère de la Défense nationale du Gabon ou la présidence de la République gabonaise, c’est selon, le Boeing 777-200 portant l’immatriculation TR-K-PR des Forces armées gabonaises n’a en tout cas plus été utilisé par le président de la république lors de ses récents voyages officiels. A titre d’exemple, pour se rendre à Marrakech, le 13 novembre dernier pour les besoins de la COP22, Ali Bongo avait voyagé en Boeing 737. Peu après, se rendant en visite en Chine, il a utilisé également un 737 tandis que pour se rendre au sommet de la CEMAC à Yaoundé, le 23 décembre dernier, le président gabonais a utilisé un Gulfstream G650ER».

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Partant, la question que tout le monde se pose est de savoir où est passé l’aéronef présidentiel?

Certains signes ne trompent pas. D’après gabonreview.com, se basant sur des sources de bonne foi, «le personnel naviguant technique de l’avion –c’est à-dire les agents chargés du pilotage, de la maintenance, de la préparation technique des vols, de la navigation et des télécommunications- a été remercié, autrement dit licencié». Quant à l’avion, il a tout simplement disparu des radars et toutes les recherches n’arrivent pas jusqu'ici à retrouver ses traces.

Partant, les spéculations vont bon train. Ainsi, certains pensent que l‘appareil a été discrètement mis en location ou revendu pour apporter des sous à l’Etat en cette période de vaches maigres et réduire ainsi les dépenses liées à son entretien. Ses «charges sur distances parcourues et ses coûts d’exploitation étaient fort onéreux», a expliqué un agent à l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), qui ajoute que, «hormis les princes arabes, très peu de personnes se permettent d’affréter un Boeing de cette taille à un usage privé ou restreint. Son entretien est si onéreux qu’il ne peut être soutenu qu’en affectant l’avion à un usage commercial». 

Enfin, il faut rappeler que le Boeing avait défrayé la chronique en 2015. Il avait été arraisonné à Orly (France) pour des raisons d’impayés d’un montant de 7,2 millions d’euros avant que le tribunal d’instance d’Ivry-sur-Seine ne prononce la relaxe de l’aéronef. Du fait qu’immatriculé TR-K-PR, le Boeing 777-2000 jouissait d’une immunité diplomatique.

En attendant, le mystère reste entier sur ce qu'est devenu le Boeing présidentiel gabonais.

Par Kofi Gabriel
Le 04/01/2017 à 19h41, mis à jour le 04/01/2017 à 19h42