Guinée-Israël: le milliardaire Beny Steinmetz libéré mais ses passeports confisqués

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Le 06/01/2017 à 18h00, mis à jour le 06/01/2017 à 18h37

Le milliardaire Beny Steinmetz est cité dans l'enquête internationale concernant l'exploration des minerais de fer de Simandou en Guinée. C'est le gouvernement guinéen qui a découvert le pot-aux-roses après un audit qui a révélé que plusieurs millions de dollars ont été versés en pots-de-vins.

Alors qu'il n'est pas encore blanchi en Roumanie, avec six autres Israéliens, dans une affaire de corruption où il est cité, l'homme d'affaires est de nouveau empêtré dans des problèmes similaires en Guinée. La justice israélienne a mis fin à la résidence surveillée du milliardaire Beny Steinmetz qui avait été interpellé le 19 décembre 2016 à Tel Aviv. L’homme d’affaires franco-israélien est soupçonné d’avoir trempé dans une vaste opération de corruption concernant l’exploration des gisements guinéens de fer entre 2005 et 2014.

C’est la filiale en charge du pôle mines, en l’occurrence Beny Steinmetz Group Resources (BSGR), qui donne l’information. Cependant, il s’agit d’une libération sous caution, puisque le milliardaire a dû s’acquitter de la rondelette somme de 100 millions de Shekels, soit quelque 25 millions de dollars. De même, l’homme est interdit de sortie du territoire israélien et ses deux passeports français et israélien ont été confisqués. La mesure court pour 180 jours, le temps que l’enquête se poursuive.

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Il s’agit en effet d’une vaste investigation internationale portant sur le projet minier de Simandou en Guinée et dans laquelle plusieurs Israéliens sont cités. Ils sont suspectés d’avoir versé plusieurs dizaines de millions de dollars pour corrompre des fonctionnaires guinéens. C’est ce qu’avait affirmé la police israélienne à l’agence Bloomberg au moment de l’interpellation de Steinmetz.

Il faut rappeler que la filiale BSGR était fortement engagée dans l’exploration du site de Simandou. Ses investissements avaient atteint quelque 165 millions de dollars en une décennie et avait réussi à signer avec le brésilien Vale Tinto pour quelque 2,5 milliards de dollars. Mais c’est en 2014 que le gouvernement guinéen a tout annulé, suite à un audit qui avait révélé des pratiques de corruption.

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 06/01/2017 à 18h00, mis à jour le 06/01/2017 à 18h37