En Guinée, l’orpaillage occupe entre quatre à cinq millions de Guinéens sur 18 millions que compte la population. C’est pourquoi en visite de travail à Ouagadougou, le président de l’Union des orpailleurs de Guinée El Hadj Bakary Sako a voulu s’inspirer de l’expérience burkinabè en matière d’exploitation artisanale.
Accompagné de Moustapha Soully, vice-président du Syndicat national des orpailleurs burkinabè, El Hadj Bakary Sacko et El Hadj Mohamed Lamine Sacko, ingénieur à la direction des mines de Guinée ont visité deux sites burkinabè que sont celui semi-mécanisé de Sav’or situé dans la province d’Oubritenga et un site d’exploitation purement artisanale situé dans le village de Bouda dans le Passoré.
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El Hadj Bakary Sacko dit être impressionné par le professionnalisme des Burkinabè en matière d’exploitation artisanale du métal rouge. «Je n’arrive pas à comprendre comment le Burkina Faso a pu dépasser la Guinée dans les techniques d’exploitation artisanale de l’or. Pourtant en Guinée, nous avons commencé l’orpaillage depuis des centaines d’années», s’est-il interrogé.
Pour lui, les Burkinabè sont allés révolutionner le secteur de l’orpaillage en Guinée. Avant leur arrivée dit-il, «nous ne creusions pas à plus de 15 mètres du sous-sol ». Mais quand les Burkinabè sont arrivés, avec leur technique, ils réussissent à aller souvent à 100 mètres du sous-sol.
Au cours de ce séjour, le rapatriement et les mauvais traitements infligés aux orpailleurs burkinabè ont été sur la table des discussions. Pour El Hadj Mohamed Lamine Sacko, ingénieur des mines à la direction des mines de Guinée tout serait mis en œuvre pour éviter de telles pratiques à l’avenir.
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Le secteur de l’exploitation minière artisanale occupe une place importante dans l’économie des pays du Sud du continent. En effet, le métal jaune (or) est le troisième produit d’exportation et contribue à l’équilibre de la balance de paiement. Malheureusement, cette forme d’exploitation contribue au déboisement et à la déforestation, à la dégradation des sols, à la pollution de l’air, du sol et de l’eau par les huiles usagées des moteurs et les produits chimiques.