Les 19 projets sélectionnés à la suite de deux journées de réunions techniques seront soumis au troisième Conseil d'administration de l'Initiative africaine sur les énergies renouvelables (IAER) prévu en juin prochain. Parmi ces projets, quatre micro-barrages d'environ 45 mégawatts pour la Guinée, des centrales solaires de 43 mégawatts au Niger, une autre de 25 mégawatts au Bénin, des lignes d'interconnexion entre la Côte d'Ivoire et le Ghana, etc.
Le président guinéen Alpha Condé, coordinateur du Plan d'électrification pour l'Afrique, a indiqué que les projets choisis peuvent être mis en oeuvre immédiatement. Seul le financement manquerait pour l'instant.
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"Nous avons à obtenir 10 gigawatts d'ici 2020. L'AREI va sélectionner les projets au fur et à mesure jusqu'à atteindre les 10 gigawatts. En même temps, on va mettre en place un Comité qui va travailler sur la gouvernance de l'AREI", a souligné Alpha Condé, qui a présidé les travaux du Conseil d’administration en compagnie de son hôte tchadien Idriss Déby Itno. Auparavant, Alpha Condé a demandé à tous les pays du continent d'apporter la liste de leurs projets prioritaires, pour qu'à partir de la première phase, les autres projets puissent suivre.
La rencontre de Conakry était aussi destinée à faire le point sur les promesses de financement. Avant cette rencontre, dix bailleurs de fonds avaient déjà fait des promesses de dons. "Nous allons demander à chaque partenaire de dire exactement le montant qu'il mettra d'ici un à deux mois, on signera la procédure pour qu'elle soit définitive avant le Conseil d'administration de juin", a indiqué Alpha Condé en présence des représentants de certains bailleurs de fonds dont l'Union européenne.
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Sur les 20 milliards de dollars d'investissement que requiert la réalisation du Plan d'électrification de l'Afrique, la BAD entend investir 2 milliards entre 2017 et 2020. La France a annoncé une contribution à hauteur de trois milliards d'euros. "Nous avons apporté aussi une assistance de six millions d'euros pour le fonctionnement de l'unité d'expertise des projets. Nous, nous veillons à ce que les choses soient faites... C'est au Conseil d'administration de décider des projets", a indiqué à Conakry Ségolène Royal, présidente de la COP21, qui estime qu'il est du devoir des pays du Nord —responsable du réchauffement climatique— de donner au continent africain les moyens d'accéder à l'électricité pour développer ses propres productions.