Guinée: Statu quo après la rencontre entre Alpha Condé et les syndicats de l'éducation

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Le 16/02/2017 à 10h54, mis à jour le 16/02/2017 à 14h21

De retour de son voyage des Emirats Arabes Unis, Alpha Condé a effectivement rencontré les syndicats des enseignants mercredi 15 février. Sauf que le huis clos de Sékhoutoureya n'a pas pu faire bouger les lignes.

Mercredi 15 février, 20 heures TU. Après six heures d'échanges avec le Président, les délégués syndicaux sont sortis du palais présidentiel Sékhoutoureya avec la décision de rester discrets sur les conclusions de la rencontre. " Pour le moment, il n'y a pas d'avancée significative parce que le point nodal reste la grille et on n'a pas trouvé un accord là-dessus ", a néanmoins confié au site Guineenews, Amadou Diallo, secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG). Ce jeudi, ils vont rencontrer leur base.

De son côté, le porte-parole du gouvernement s'est interdit de rentrer dans les détails. « Des échanges très précis se sont tenus et chacune des parties a été appelée à aller consulter sa base, et à trouver des approches », a juste dit Albert Damantang Camara, porte-parole du gouvernement et ministre de l'Enseignement technique.

Guinée: Alpha Condé perd le sommeil à cause des élèves exigeant des enseignants

Pendant que les syndicalistes seront en réunion ce jeudi, les écoles et universités du pays vont rester fermées. Et les " vacances obligatoires " pourraient encore s'étendre sur plusieurs jours. Cela, au détriment des élèves et étudiants du pays.

Pourtant, après l'échec des négociations entre le gouvernement et les syndicats, la rencontre de ce 15 février était très attendue par les Guinéens. A quand donc la réouverture des écoles? C'est la question qui revient sur les lèvres des Guinéens après le vraisemblable échec des négociations avec le Président de la République. Décidées dans un premier temps pour permettre à 5 000 nouveaux enseignants de prendre fonction, les vacances " forcées " ont été prolongées en raison de la grève des enseignants ( y compris l'enseignement supérieur). Une prolongation qui a provoqué l'ire des élèves de la banlieue de Conakry, lundi dernier. Depuis Dubaï où il était en séjour de travail, le Président Alpha Condé a dû porter main-forte à ses trois ministres en charge de l'enseignement. Alors qu'il ne réussissait pas à maitriser la situation, le trio Albert Damantang Camara, Ibrahima Kourouma et Abdoulaye Yero Baldé a accusé les syndicats d'être responsable du blocage.

" Vivement préoccupé par la difficulté de parvenir à un accord entre les syndicats et le gouvernement, au regard des dérapages que cela pourrait entrainer, le Président de la République invite l'ensemble des acteurs au calme et à la retenue ", avait lancé un communiqué de la Présidence après une journée de lundi mouvementée à Conakry. Réparant ainsi le discours va-t-en guerre des trois ministres en charge de l'éducation. Et depuis, les violences causées par les manifestations d'élèves ont cessé sur les rues de Conakry... Toutefois, la crise demeure encore.

Par Mamourou Sonomou (Conakry, correspondance)
Le 16/02/2017 à 10h54, mis à jour le 16/02/2017 à 14h21