“Le locaux de la gendarmerie territoriale et le commissariat central de police (de Pita) ont été lapidés, saccagés et incendiés par les manifestants”, a indiqué dans un communiqué le ministère de la Sécurité.
Au nombre de “plusieurs centaines”, les manifestants “en ont profité pour dérober des armes et des vivres, dont des sacs de riz”, a expliqué à l’AFP un témoin ayant requis l’anonymat.
Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), le collectif de partis, de syndicats et de membres de la société civile qui mène la protestation depuis trois mois, après avoir organisé de grandes marche, a appelé à une mobilisation “massive” et “illimitée” à travers le pays à partir de lundi.
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Deux manifestants d’une vingtaine d’années ont été tués lundi au cours d’affrontements avec les forces de l’ordre à Conakry et Labé (nord), selon les autorités et l’opposition.
A Conakry, des heurts ont à nouveau opposé mardi des manifestants aux forces de l’ordre, a rapporté un correspondant de l’AFP. Mais les activités dans la capitale, qui avaient pratiquement cessé lundi avec notamment la fermeture d‘écoles, de banques et de stations essence, ont timidement repris, selon la même source.
Des manifestations ont également à nouveau eu lieu mardi dans plusieurs autres villes, notamment à Lelouma (nord), où “un policier a été blessé par balle” et deux responsables de la police et de la gendarmerie “blessés par des jets de pierres”, selon le ministère de la Sécurité.
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Depuis la mi-octobre, le FNDC a fait descendre dans la rue à plusieurs reprises des dizaines ou des centaines de milliers de Guinéens dans ce petit pays de 13 millions d’habitants. Plus de 20 civils ont été tués, ainsi qu’un gendarme, et des dizaines de personnes arrêtées.
L’opposition est convaincue que le chef de l’Etat, élu en 2010 et réélu en 2015, entend se représenter fin 2020 alors que la Constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels.
Elle a été confortée dans ses craintes en décembre quand M. Condé, 81 ans, a indiqué qu’il comptait soumettre aux Guinéens un projet de nouvelle Constitution, même s’il ne s’est pas exprimé sur ses intentions personnelles.