En Guinée, la liste des Casques bleus tombés dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) s’allonge.Après la mort de deux d’entre eux en novembre dernier, les dépouilles de six autres soldats de la paix tués le 12 février dernier, à Kidal, ont regagné leur pays ce mercredi.Cette deuxième cérémonie funèbre relance le débat sur l’importance de la participation de la Guinée à la guerre contre le Djihadisme dans ce pays voisin. Au sein de l’opinion publique, certains commencent à suggérer le retour des troupes guinéennes à la maison.Pour sa part, le président Alpha Condé a appelé l’ensemble des parties prenantes dans cette guerre à réfléchir sur le mode de travail du contingent guinéen fort de quelque 850 hommes.En recevant les corps des victimes à la base militaire aérienne de Conakry, le président guinéen s’est dit affligé par la perte de ses hommes. «C’est un sentiment de douleur et de peine», a-t-il confié à la presse peu après les cérémonies funèbres.Il a clairement évoqué la tenue d’une réunion avec les ambassadeurs des pays membres du Conseil de sécurité des Nations Unies pour analyser cette situation. «Nous souhaitons que nous discutions des conditions de travail de nos soldats au Mali», a-t-il dit, sans trop de commentaires.On rappelle que les corps des six soldats sont arrivés à Conakry à bord d’un appareil des Nations-Unies. Quant au septième corps, celui de l'unique femme, décédée de ses blessures à Dakar, pourrait être acheminé à Conakry dans les prochains jours.
Selon une note d’information du gouvernement guinéen Ils ont été tués dans un attentat suicide à la voiture piégée combiné à des tirs de roquettes.Le chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif, qui a tenu à accompagner les corps à Conakry pour témoigner la sympathie de tout le système des Nations-Unies à l’égard de la Guinée, a condamné une «attaque sordide, un crime contre l’humanité».Annadif a appelé tous les pays et l’ensemble de la communauté internationale à s’investir pour qu’une riposte appropriée puisse être apportée au terrorisme.