Les écoles avaient été fermées le 1er février par le gouvernement après de violentes manifestations des élèves soutenant des enseignants vacataires en grève pour être intégrés dans la fonction publique.
Le mouvement était appuyé par les syndicats d'enseignants qui réclamaient aussi une hausse de salaires et de meilleures conditions de travail.
La reprise des cours a été décidée après la signature, lundi, d'un accord entre l'intersyndicale et le gouvernement et l'annonce de la suspension du mot d'ordre de grève.
A Conakry et en province, les cours ont repris mercredi dans plusieurs établissements mais à des niveaux variés, d'après un journaliste de l'AFP et des témoins joints par téléphone.
Au Lycée Donka, le plus grand du pays dans la banlieue de Conakry, "la reprise est effective à 60%", a affirmé à l'AFP un professeur Bangaly Traoré.
Lire aussi : Guinée: libération conditionnelle du chanteur ayant appelé à manifester
Dans un autre lycée de banlieue, un surveillant, Alphadio Barry, a fait état à l'AFP d'"une timide reprise" avec "environ 20% des élèves et 15% des enseignants" présents.
Dans les villes de Labé (nord) et de Kankan (est), environ le tiers des effectifs avait repris les cours, selon des témoins.
La signature de l'accord avec le gouvernement et l'annonce de la suspension de la grève ne faisaient cependant pas l'unanimité au sein des enseignants, certains dénonçant les conditions dans lesquelles cet engagement a été conclu, d'après des syndicalistes.
"J'étais pour la fin de la grève mais pas à n'importe quel prix. Il fallait d'abord qu'on vienne expliquer à nos camarades" le résultat des négociations avec le gouvernement et ensuite prendre "la décision de la reprise ou non", a expliqué mercredi à l'AFP un responsable syndical.
"Nous sommes suspects. Nos camarades enseignants croient que nous avons été corrompus par le gouvernement. Or, ce n'est pas le cas", a-t-il ajouté.
La grève des enseignants avait provoqué de violentes manifestations d'élèves qui ont fait sept morts lundi et mardi et provoqué "des destructions de biens publics et privés", selon le gouvernement.
Selon les autorités, le ministère de la Justice "a ouvert une enquête sur ces événements" de lundi et mardi. Aucun détail n'a été fourni.