Les huit personnes avaient été interpellées au début du mois d'août courant, lors d'une vaste opération de la police contre le proxénétisme à Conakry. Elles ont toutes écopé d'un an de prison ferme. Certaines avaient pourtant nié les faits. Mais le procureur a estimé que tous les prévenus étaient coupables des faits qui leur sont reprochés.
"Ils sont tous fautifs. Leurs bars servent de lieux de prostitution. Dans ces endroits, on discute, on échange, on monnaye le corps des filles", a indiqué le procureur Alseny Bah, qui a requis contre chacun des huit prévenus, cinq ans d'emprisonnement et le paiement d'une amende de 20 millions de francs guinéens (environ 2.000 euros).
Le représentant du ministère public avait aussi sollicité la fermeture des lieux pendant une période de 5 ans.
En se montrant ferme contre les prévenus, le parquetier a voulu que la décision du tribunal dissuade tous ceux qui pratiquent le proxénétisme à Conakry. "Il faut que tous sachent que la Guinée a désormais un Code pénal qui ne favorise plus les maisons closes. Ces maisons ne sont pas dignes de notre société", a-t-il dit dans son réquisitoire. Il s'est limité à condamner chacun des huit prévenus à un an de prison.
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