L’officier devrait aller vers d’importantes responsabilités militaires et sécuritaires dans la future administration de Ghazouani, le nouveau président de la République Islamique de Mauritanie.
Une administration qui sera progressivement mise en place à partir du début du mois d’août 2019, selon des sources dignes de foi à Nouakchott.
Le G5 Sahel est une force de près de 5.000 hommes, dont l’effectif est fourni par le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.
Le général Hanana ould Sidi avait été nommé à la tête de la brigade antiterroriste du G5 Sahel au milieu de l’année 2018, en remplacement du Malien Didier Dacko.
Cette décision avait été prise par les chefs d’Etats composant ce groupement, dans la foulée d’une attaque terroriste contre le Quartier Général (QG) de la force du G5, implanté à Sévaré (Centre du Mali).
Un siège qui a finalement été transféré à Bamako, sur fond de désapprobation des populations des quartiers de la capitale malienne, choisis pour l’abriter.
Sur un plan opérationnel, le nouveau patron de la force antiterroriste du G5 Sahel a longtemps servi dans la région de Diffa (au nord du Niger) en proie au terrorisme. Ce qui lui confère une réelle expérience dans ce domaine.
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Le général nigérien arrive à la tête de la force conjointe du G5 Sahel au moment ou plusieurs sources évoquent la perspective «d’un virage important».
Il s’agit «d’une nouvelle configuration: avec la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Un
élargissement de 5 à 17 membres (Sahel - Afrique subsaharienne)» pour une gestion à une échelle plus vaste de la lutte contre le terrorisme», selon Kassataya, une station radio de la diaspora mauritanienne.
Le sujet devrait d'ailleurs être évoqué au prochain sommet de la CEDEAO, prévu en septembre à Ouagadougou, au Burkina Faso.
La nouvelle configuration militaire et sécuritaire mettrait «tous les pays à contribution, francophones, anglophones, lusophones et arabophones, vont parler le même langage de guerre contre les deux plus grandes organisations djihadistes de la région».
Il s'agit là, de fait, d'une aubaine pour le Maroc, dont l’adhésion à la CEDEAO ,'est plus qu'une question de temps.
La Tunisie reste quant à elle toujours dans un statut d'observateur, et «l’Algérie reste la grande inconnue» ajoute la station radio Kassataya, qui rappelle l’échec de la force du G5 Sahel dans sa configuration actuelle, à cause d'un manque de ressources financières et humaines.