Qui, en Afrique de l'Ouest, ne rêve pas de porter un boubou bazin du Mali à l’occasion des fêtes? La notoriété du bazin malien est largement reconnue à l’échelle régionale. Et la capitale malienne est considérée comme la capitale incontestée de la teinture artisanale en Afrique de l’Ouest. Elle compte plusieurs ateliers de teinture et le secteur emploie plusieurs milliers de personnes, notamment des femmes. Il s’agit d’une activité artisanale qui se fonde sur la tradition tinctoriale à l’indigo naturel pratiquée au Mali et au niveau de la région ouest-africaine depuis des siècles.
Le bazin malien tire sa qualité de la richesse des couleurs utilisées, des motifs qui ornent les étoffes et de la qualité du tissu bazin (pur coton).
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Tous ces éléments font que le bazin malien est très recherché au niveau de la sous-région, au point que certaines femmes ne jurent que par les boubous maliens qui coûtent parfois une fortune. Au total, les teinturiers maliens utilisent 12 produits colorants (des colorants synthétiques). Toutefois, grâce à leur ingéniosité et au mariage des couleurs, ils arrivent à multiplier celles-ci et à proposer de modèles multicolores très recherchés par les amoureux du bazin.
Les bazins maliens sont ainsi exportés dans toute la région et au-delà, vers des pays où se concentre la diaspora ouest-africaine, notamment en France, en Allemagne et aux Etats-Unis.
La caméra du 360Afrique s’est penchée sur cette activité devenue un art faisant la fierté des Maliens.