Tombouctou: une attaque à l'arme lourde en cours contre la force onusienne

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Le 14/08/2017 à 15h54, mis à jour le 14/08/2017 à 16h00

Après l'attaque contre la force onusienne à Douentza, ce matin, c'est au tour de Tombouctou de subir les assauts de supposés terroristes, selon les témoignages recueillis auprès d'habitants de la ville.

A l'heure où cet article est mis en ligne, des hélicoptères de la force Barkhane ou des Nations unies étaient en train de survoler la ville. Les habitants joints au téléphone affirment se terrer à l'intérieur de leur domicile et les tirs nourris à l'arme lourde se font encore entendre.

Les premières attaques à l'arme lourde ont été dirigées contre le siège de la force des Nations unies dans la cité aux 300 saints. Cette information est confirmée par plusieurs sources jointes au téléphone par le360 Afrique, notamment des élus, des forces de sécurité et de défense ou encore des habitants.

"Certains des assaillants se sont infiltrés dans la ville de Tombouctou grâce à des complicités locales", affirme une source travaillant à l'hôpital de la ville. "On dirait que les tirs atterrissent à l'intérieur de notre propre concession. Nous sommes tous terrés dans nos domiciles et n'osons pas mettre le nez dehors", dit un autre habitant. 

Ce matin, le camp de Douentza a été la cible d'une attaque à la mitrailleuse menée par plusieurs assaillants qui ont été repoussés, dont deux ont été tués et deux autres capturés. Deux casques bleus ont perdu la vie. Est-ce que les deux attaques sont liées? Difficile de le dire. Il y a deux mois, le camp des Nations unies de Kidal a également été attaqué par les terroristes djihadistes d'Al Nosra Al-Islam qui ont tué 4 casques bleus guinéens et blessés 8 autres. 

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 14/08/2017 à 15h54, mis à jour le 14/08/2017 à 16h00