La date du mercredi 23 août 2017 marque une étape importante dans le processus de retour à une paix définitive au Mali. Elle a vu se réaliser deux grands évènements majeurs qui pourraient aider le Mali à retrouver définitivement la paix.
D’abord, il y a eu la signature de l’accord de cessez-le-feu entre les deux mouvements armés du pays et qui sont tous deux signatures de l’Accord de paix et de réconciliation d’Alger.
Ensuite, il y a l’accord sur l’entrée en fonction du nouveau gouverneur de Kidal, Sidi Mohamed Ischrach, nommé il y a un an et qui est arrivé ce mercredi à Kidal. Une première depuis 2014 qui marque le retour de l’administration centrale à Kidal.
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«C’est un sentiment de grande joie, mais aussi d’un devoir. Depuis que je suis nommé, je n’ai pas pu venir à Kidal. Donc il était de mon devoir de venir, de faire avancer le processus de paix et le retour de l’administration. C’est pour cela que les autorités nationales m’ont mis à ce poste», a t-il expliqué sur les ondes de l’Office de radiotélévision du Mali (ORTM).
Pour cette arrivée, la société civile, les chefs de fraction et les jeunes étaient à l’accueil. «Il a été reçu royalement par les populations et par la CMA», a déclaré un responsable de cette dernière.
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«Mon arrivée à Kidal est une étape extrêmement importante dans le processus de paix et la réconciliation, parce que tout d’abord j’ai été reçu par l’ensemble des chefs coutumiers de Kidal, la CMA, la Plate-forme. Dans les échanges, chacun a exprimé son besoin auprès du gouverneur, Cela cadre avec ma vision en termes de réconciliation et de développement. Au cours de cette visite, je compte baliser le terrain pour le retour de l’administration», a pour sa part expliqué le gouverneur.
Et pour y arriver, il compte poursuivre ses échanges avec les chefs coutumiers qui sont incontournables, la CMA, la Plate-forme, les notabilités, les jeunes, les femmes afin de faciliter le retour rapide de l’administration.
Kidal, fief de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) formée d’ex-rebelles touaregs, est distante de Bamako de plus de 1.500 km.