Malgré l’Accord de paix entre le gouvernement malien et la rébellion touareg du nord, signé en juillet 2014, c’est l’insécurité qui prévaut au nord et au centre du Mali. Les attaques des groupes terroristes qui ont supplanté la rébellion se multiplient, ciblant aussi bien les forces armées maliennes que la force de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies au Mali (Minusma), les ex-rebelles touareg ou la Gatia, groupe armé proche du gouvernement malien.
Pour nombre d’observateurs, l’insécurité s'explique par la géopolitique, l’évolution de l’environnement sahélien, les convulsions liées au terrorisme en Algérie ou l’absence d’administration centrale dans cette région.
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Pour y faire face, l’État malien doit se doter d'outils de défense, de sécurité et de renseignement efficaces mais aussi d'opter pour une gouvernance participative qui implique les populations, de prendre des mesures énergiques pour réintégrer les anciens rebelles et mettre en œuvre les réformes de décentralisation afin d’instaurer une cohésion sociale au Mali.
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Toutefois, conscient que la menace est transnationale et transfrontalière, il est utile aussi de mutualiser les forces, comme le prévoit le G5 Sahel, même si elle ne pourra pas tout résoudre. Au-delà des aspects militaires et sécuritaires, une crise politique et institutionnelle mine l’État malien. Ce dernier doit être à l’écoute des populations et respecter les libertés publiques.
Ce sont ainsi tous ces éléments qui pourront contribuer à ramener la paix et la sécurité au centre et au nord du Mali.