Sahel: voici le poids de toutes les forces présentes sur le terrain

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Le 12/01/2020 à 10h03, mis à jour le 12/01/2020 à 11h58

Depuis le lancement en 2013 d’une intervention au Mali à l’initiative de la France contre des groupes jihadistes, les pays du Sahel – réunis lundi lors d’un sommet dans le sud-ouest de la France – ont connu une série de déploiements et de missions militaires, régionales ou internationales.

Barkhane, du nom d’une dune prenant la forme d’un croissant sous l’effet du vent, est actuellement la plus importante opération extérieure de l’armée française, avec environ 4.500 militaires mobilisés.

Déployée dans l’ensemble de la bande sahélo-saharienne, une zone vaste comme l’Europe, elle a pris le relais en août 2013 de l’opération Serval et élargi son champ d’action. Lancée au Mali en janvier 2013, Serval était parvenue à mettre en déroute en quelques mois les combattants jihadistes qui contrôlaient le Nord du pays et menaçaient d’attaquer Bamako.

Barkhane a reçu ces derniers mois le renfort de quelques pays européens. Le Danemark a déployé en décembre deux hélicoptères lourds Merlin à Gao (Mali) et 70 militaires pour en assurer le pilotage et la maintenance.

Et depuis juillet 2018, un détachement d’une centaine de Britanniques et leurs trois hélicoptères lourds “Chinook” prêtent main-forte en matière de logistique, de ravitaillement et de transport des troupes.

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) s’est déployé en juillet 2013, prenant le relais de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) formée par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

C’est une mission de maintien de la paix, excluant de faire des opérations offensives.

Avec un effectif d’environ 13.000 casques bleus, c’est une des missions les plus importantes de l’ONU. Régulièrement attaquée, elle a payé un lourd tribut: plus de 200 soldats tués, dont plus d’une centaine dans des actions hostiles.

L’Allemagne contribue à la Minusma à hauteur de 1.100 hommes et la Grande-Bretagne a promis le déploiement de 250 militaires pour trois ans à partir de 2020.

En novembre 2015, les dirigeants de l’organisation G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad) réunis en sommet décident de créer une force conjointe pour lutter contre les groupes jihadistes qui essaiment dans la région.

Face à la dégradation de la situation dans le centre du Mali, limitrophe du Burkina Faso et du Niger, gagnés à leur tour par les violences, ils réactivent le projet en 2017.

Le président français Emmanuel Macron a apporté son soutien à cette initiative, Paris y voyant un possible modèle de prise en main par les Etats africains de leur sécurité.

Mais cette force régionale – qui doit compter 5.000 hommes à terme – peine à monter en puissance en raison de problèmes d’organisation et financement. Seuls 300 millions d’euros sur les 400 promis par la communauté internationale ont été effectivement apportés l’an dernier, selon la présidence française.

Et ses opérations sont compliquées par des accusations de violations des droits de l’Homme par certaines de ses troupes.

La Mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM Mali), lancée en février 2013, réunit 620 militaires de 28 pays européens, avec une mission de formation de l’armée malienne, sans participer aux combats.

Elle a pour mission de remettre sur pied une armée malienne sous-entraînée et sous-équipée.

Son mandat a été prolongé en mai 2018 par l’Union européenne pour deux ans, avec un budget quasi doublé à 59,7 millions

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 12/01/2020 à 10h03, mis à jour le 12/01/2020 à 11h58