Soumaïla Cissé, président de l’Union pour la république et la démocratie (URD), qui se trouvait en compagnie de membres de son équipe de campagne, en préparation des élections législatives dans le pays, a été enlevé, ainsi que ses compagnons, le mercredi 25 mars dernier, dans la région de Tombouctou, au nord du Mali.
Son convoi, composé de deux véhicules tout-terrain, a été attaqué par des hommes armés.
Les responsables de l'URD, parti que dirige Soumaïla Cissé, qui a été à plusieurs reprises candidat à la présidence de la République malienne, ont mis en place une cellule de crise pour suivre l'évolution de la situation, et ont interpellé le gouvernement.
Bamako a sollicité la contribution des forces étrangères stationnées au Mali, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, afin que celles-ci apportent leur soutien aux forces maliennes dans leurs recherches actives de ce leader politique et de ses compagnons d'infortune.
Lire aussi : Mali. Officiel: le chef de l'opposition enlevé, probablement par des djihadistes
Demba Traoré, secrétaire à la communication de l'URD, indique que quatre personnes qui se trouvaient entre les mains des ravisseurs ont été libérées hier, jeudi 26 mars, et que le garde du corps de Soumaïla Cissé, qui avait été blessé au moment du rapt, n’a pas survécu à ses blessures.
Parmi les personnes libérées, deux sont actuellement hospitalisées à l’hôpital de Nianfounké, petite ville sur le fleuve Niger, à 250 km au sud-ouest de Tombouctou. Deux autres otages également libérés sont également hospitalisés à Saraféré, un village qui se trouve également dans le cercle de Niafounké.
Demba Traoré affirme que le président de l'URD, ainsi que six autres membres de la délégation qui l'accompagnaient sont toujours, à l'heure actuelle, otages des ravisseurs, mais tient à rassurer les Maliens sur l’état de santé de Soumaïla Cissé et de ses compagnons.
A l'heure actuelle, deux jours après ce rapt sans précédent dans l'histoire du pays, aucune revendication n'a encore été formulée par les ravisseurs, mais tout laisse à penser qu’il pourrait s’agir d'un groupuscule terroriste formé par des jihadistes, très présents dans cette région du nord-Mali.