Huit personnes qui faisaient partie de la délégation accompagnant Soumaïla Cissé, président du parti de l'opposition l’Union pour la démocratie et la république (URD), ont été libérés des mains de leur ravisseurs, vraisemblablement les membres d'un groupuscule djihadiste du nord du Mali, dans la nuit du jeudi 2 au vendredi 3 avril.
Suite à cette libération, des militants de la cellule de crise formée par l’URD ont donné une conférence de presse au cours de laquelle Demba Traoré, secrétaire à la communication de l'URD, principal parti de l’opposition malienne, est revenu sur les circonstances de la libération de ces huit otages, qui faisaient partie de la délégation accompagnant Soumaïla Cissé.
Soumaïla Cissé, qui se trouvait avec les membres d'une délégation du parti qu'il dirige, avait été kidnappé le mercredi 25 mars 2020 entre Saraféré et Koumaira, dans le cercle de Niafounké.
Bien que toujours otage, il a été élu député de son parti à l’Assemblée nationale du Mali, avec un suffrage de 80% de votes en sa faveur, dès le premier tour des élections législatives, selon des résultats annoncés le jeudi 2 avril dernier.
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Selon le secrétaire à la communication de l'URD, aucune rançon n’a été versée aux ravisseurs, et ces libérations ont pu être obtenues grâce aux négociations menées par les autorités municipales de Koumaïra, la localité où a eu lieu cet enlèvement.
Soumaïla Cissé reste désormais seul entre les mains de ses ravisseurs, qui se revendiquent membres d'un groupuscule terroriste mené par Amadou Koufa.
Pour Demba Traoré, le chef de file de l’opposition «se porte bien» et les négociations se poursuivent entre les ravisseurs et un groupe de négociateurs, composé du maire de Niafounké et de notables de la région.