"La situation nous interpelle tous, mais elle interpellle au premier chef tous les Maliens. Cette situation exige d'eux un sursaut national. Elle exige l'union sacrée de tous les Maliens", a déclaré M. Issoufou, cité dans un communiqué de la présidence du Niger.
"Nous devons donc sortir de ce sommet extraordinaire avec des solutions durables et des décisions fortes, à même de garantir la stabilité du Mali et donc de la région", a déclaré M. Issoufou dans son discours d'ouverture, dont l'AFP a obtenu le texte, d'un sommet virtuel de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
"Le temps presse et les risques sont grands", a-t-il souligné, en rappelant que le Mali avait failli tomber entièrement aux mains des groupes jihadistes en 2012 et qu'un effondrement de l'Etat aurait des conséquences graves non seulement pour le Mali, mais aussi pour "tous ses voisins et même au-delà", le Niger et le Burkina Faso, étant également confrontés à des violences jihadistes.
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"La situation nous interpelle tous, mais elle interpelle au premier chef tous les Maliens. Cette situation exige d'eux un sursaut national. Elle exige l'union sacrée de tous les Maliens. Nous avons le devoir d'en créer les conditions", a ajouté le président en exercice de la Cédéao.
Les efforts de médiation de l'organisation ouest-africaine se sont jusqu'ici heurtés à l'intransigeance des responsables du mouvement hétéroclite qui défie le président Ibrahim Boubacar Keïta depuis juin en réclamant sa démission.
"Le Mali a aujourd'hui besoin d'une Assemblée nationale conforme aux résultats des élections législatives, d'un gouvernement d'union nationale, d'une nouvelle Cour constitutionnelle (et) d'une enquête sur les événements des 10, 11 et 12 juillet", qui ont fait entre 11 et 23 morts, a ajouté M. Issoufou.
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Le président de la Cédéao a aussi souligné une nouvelle fois qu'un départ forcé du président Keïta était "contraire" aux règles démocratiques en vigueur au sein de l'organisation qui rassemble 15 pays d'Afrique de l'Ouest.
Le président Keïta a ensuite pris la parole depuis Bamako en critiquant vivement l'opposition dans son pays, selon des sources proches de la Cédéao.
M. Keïta a affirmé que "ceux qui prennent la rue veulent imposer une transition et faire un coup d'Etat rampant pour mettre en cause la laïcité du pays", a indiqué une source proche de la présidence malienne, alors que le mouvement de contestation a pour figure centrale un influent responsable religieux, l'imam Mahmoud Dicko.