"Disons les choses très clairement: il y a les accords de paix (..) et puis il y a les groupes terroristes qui n'ont pas signé les accords de paix (...) Les choses sont simples", a déclaré devant la presse le chef de la diplomatie française, premier haut responsable français à se rendre au Mali depuis le coup d'Etat du 18 août.
Interrogé sur les possibilités d'un dialogue avec les groupes liés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, il a ajouté que la position de la France était également celle "des pays du G5 Sahel, c'est la position de la communauté internationale, c'est la position du Conseil de sécurité" de l'ONU.
A ses côtés, le Premier ministre malien de transition, Moctar Ouane, a toutefois immédiatement rappelé que le "dialogue national inclusif", vaste concertation nationale tenue fin 2019 au Mali, "a très clairement indiqué la nécessité d'une offre de dialogue avec les groupes armés" jihadistes.
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Ouane, nommé fin septembre dans le cadre de la transition censée rendre le pouvoir aux civils dans un délai de 18 mois, a estimé qu'il fallait voir en cette possibilité de dialogue "une opportunité d'engager une vaste discussion avec les communautés afin de définir les contours d'une nouvelle gouvernance des espaces".
"Cela va nécessiter (...) un séquençage et une coordination avec nos partenaires notamment ceux qui interviennent sur le plan militaire", au premier rang desquels figure la France.
La question du dialogue avec les groupes armés jihadistes revient régulièrement dans le débat sahélien.
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En février, l'ancien président malien Ibrahim Boubacar Keïta, renversé le 18 août, avait annoncé l'ouverture de canaux de discussion avec certains groupes armés jihadistes.
Fin octobre, dans un entretien au quotidien français Le Monde, le secrétaire général de l'ONU avait estimé le dialogue possible avec certaines groupes jihadistes: "Il y a des groupes avec lesquels on pourra discuter et qui auront intérêt à s'engager dans ce dialogue pour devenir des acteurs politiques du futur", avait estimé Antonio Guterres.