Pour le nouveau régime malien, montrer sa légitimité à l'intérieur du pays revêt une importance capitale, notamment avec les récentes condamnations de l'Union africaine, la suspension de Bamako prononcée par la Cédéao concernant ses instances et l'arrêt de la collaboration de l'armée française avec les forces armées maliennes (FAMa).
C'est justement cette légitimité que l'association veut offrir à Assimi Goïta et aux colonels qui sont actuellement à la tête du pays. Un important meeting a été organisé pour la deuxième semaine consécutive, mais celle de ce jeudi a visiblement rassemblé plus de monde.
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Elle a été l’occasion de renouveler la confiance aux FAMa et aux forces de sécurité. Pour les organisateurs de cet évènement, l’ACRT n’a jamais cessé de décrier la mauvaise gouvernance qui prévalait au Mali et qui a provoqué la chute du régime d’Ibrahim Boubacar Keïta.
Ils soutiennent que la corruption et la délinquance financière avaient atteint leur paroxysme. Pour une transition réussie au Mali, l’ACRT propose: de poser les jalons pour la refondation de l’Etat, de procéder sans délai à un audit de la loi d’orientation et de programmation militaire, de poursuivre les auteurs et complices de détournement de deniers publics et de mettre fin au cycle de l’impunité.
L’ACRT propose en outre de réduire le train de vie de l’Etat, en commençant par les institutions de la République, de procéder à un contrôle physique des agents de l’Etat, de doter les forces armées de défense et de sécurité de moyens à la hauteur des enjeux, et enfin, de créer un ministère de la promotion de la bonne gouvernance et de lutte contre la corruption à l’instar des autres pays de la sous-région.