D'emblée s'est posée la question de savoir s'il faut négocier ou pas avec les terroristes. Car ce colloque intervient quelques semaines seulement après les menaces formulées par Emmanuel Macron, le président français, de mettre fin à l'opération Barkhane, si le Mali décidait de négocier avec les groupes djihadistes. Menace qui a d'ailleurs été mise à exécution avant même que les autorités maliennes de Transition n'ait eu le temps d'y répondre.
L'autre question soulevée est celle des droits de l'homme et de l'impunité des divers protagonistes. Car, faut-il le rappeler, le Sahel est confronté à une sorte de dilemme. Il s'agit de répondre aux impératifs sécuritaires tout en restant fidèle au principe du respect des droits humains.
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C’est à cette question que les experts venus des pays du Sahel ont essayé d’apporter des éclaircissements. Pour le directeur de Timbuktu Institute, Bakary Sambe, les Maliens ont les ressources culturelles endogènes nécessaires pour construire la paix et aller vers la réconciliation.
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Alors que, pour le chef des bureaux Sahel et Mali de la fondation, la question du dialogue avec les groupes terroristes a été une des recommandations du dialogue national inclusif. Il estime que la parole doit être donnée aux Maliens pour la réconciliation et c’est à eux seuls d’en décider souverainement.