Kiosque le360 Afrique. Le procès du général Amadou Haya Sanogo et ses complices dans l’affaires de l’assassinat de 22 Bérets rouges de l’armée malienne a été ajourné ce vendredi pour la seconde fois consécutive, après un boycott des avocats de la défense et des parties civiles. Il faut dire qu’après le témoignage de trois soldats qui ont reconnu leur participation à l’exécution de crimes, la situation devenait compliquée pour Sanogo, sachant que ces subalternes appartenaient tous au CNRDRE, le nom de la junte dont les membres obeïssaient à Sanogo. Et pour ces subalternes, il était tout simplement impossible de refuser les ordres du général.
Pourtant, le putschiste est confiant. Au début de son procès, il clamait: «J’attendais ce jour». D’ailleurs, selon maliactu.net, «dans la salle, on sentait que Sanogo ne se souciait de rien comme s’il connaissait la suite de ce qui va se passer». Pour preuve, le général, principal accusé de ce procès en tant que chef de la junte militaire, a passé son temps à taquiner ses co-accusés.
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Mieux, selon le site en ligne malien, «le scénario est presque écrit d’avance», en se basant sur les dire de plusieurs personnes présentes dans la salle d’audience. «Selon elles, le principal accusé sera condamné à perpétuité puis gracié à la fin du mandat du président IBK».
Toujours selon ces témoignages, «ce dossier dépasse de loin le seul pouvoir judiciaire; ce qui se comprend aisément quand on sait que la séparation des pouvoirs n’est qu’un concept creux dans nos Etats africains, particulièrement au Mali où l’Exécutif peut même se permettre de relâcher dans la nature des terroristes avérés, impliqués dans la tuerie sauvage de nombreux fils du pays. Au nom d’un soi-disant ”intérêt général” voire une ”raison d’Etat”».