Mali: un attentat-suicide contre un groupe armé fait plus de 50 morts

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Le 18/01/2017 à 12h16, mis à jour le 18/01/2017 à 13h11

Mercredi 18 janvier, un kamikaze s'est fait exploser sur le site de regroupement d'ex-rebelles et de membres de groupes armés pro-gouvernementaux à Gao. Cet attentat a fait plus de 50 morts, selon une source militaire. D'autres avancent le nombre de 80 tués. Le Mali a décrété 3 jours de deuil.

"Un kamikaze a attaqué un camp" de regroupement de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, ex-rébellion à dominante touareg) et de la Plateforme (groupe pro-gouvernementaux) à Gao, "le bilan est de 37 morts", a affirmé la source à la Minusma. Toutefois, le bilan semble être beaucoup plus lourd. Une source gouvernementale avance 50 tués alors que l'Agence de presse sénégalaise (APS) parle de plus de 80 morts. Le gouvernement malien a decrété 3 jours de deuil. 

Selon la source à la Minusma, les membres de la Plateforme, victimes de l'attentat-suicide comprennent des hommes du Groupe d'autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia).

"Le kamikaze est venu dans un véhicule et s'est fait exploser. L'attaque a eu lieu ce matin à 08H40 (locales et GMT)", alors que la CMA et la Plateforme "devaient commencer une patrouille mixte", a-t-elle expliqué.

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Ces patrouilles mixtes doivent se tenir en application de l'accord de paix signé en mai-juin 2015 entre Bamako et ces différents groupes armés. Elles sont censées préfigurer la refonte d'une armée malienne unitaire.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda à la faveur de la déroute de l'armée face à la rébellion, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.

Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature de l'accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, et dont l'application tarde à venir.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 18/01/2017 à 12h16, mis à jour le 18/01/2017 à 13h11